Les éditions Flammarion lancent une nouvelle collection intitulée « Premiers castordoc ». Le public visé est celui des élèves de primaire. Les premières livraisons s’intéressent à des grands classiques et parmi eux les châteaux forts.
Cécile Marais est l’auteure de plusieurs documentaires et livres-jeux. Elle a notamment écrit « le grand livre jeu de l’histoire ».

Quelle organisation pour cette nouvelle collection ?

L’ensemble est rythmé. Il est composé de plusieurs chapitres de quelques pages pour aborder les différentes facettes du sujet. Il y a aussi des jeux et des informations utiles, ainsi qu’un index pratique. Il est situé dans les rabats du livre ce qui fait que chaque endroit est utilisé ! La mise en page alterne photographies, dessins et documents d’époque.
La mise en page est très aérée et très agréable multipliant, sans aller à l’overdose, les informations sur une page. Sur les rabats intérieurs une chronologie et une représentation de châteaux ainsi qu’une carte générale de France avec les châteaux forts à visiter. Très pratique pour organiser des vacances !

Un Moyen-Age encore très présent

Six parties pour en savoir plus : une longue période, l’évolution des châteaux, la vie au château, la fête et le banquet, les chevaliers, l’attaque du château, soit une approche assez large par rapport au titre initial. Le premier chapitre contextualise rapidement le sujet : très utile et efficace. C’est forcément assez rapide avec un Moyen Age en trois périodes. L’auteur présente ensuite la société d’époque.
Dans une deuxième partie, est passée en revue l’évolution des châteaux. Plus de 5000 châteaux forts ont été construits en France durant le Moyen Age, soit un tous les 30 kilomètres ! En plus, on estime qu’il n’en existe pas deux pareils !
Une double page récapitule quatre époques bien caractérisées et différenciées. On relève aussi une partie très intéressante sur la construction avec les pierres signées et le fait que des centaines de personnes travaillaient. N’oublions pas non plus que le chantier pouvait s’étaler sur 20 à 30 ans. Les enfants apprécient les aspects liés à la défense avec par exemple l’assommoir qu’on retrouve d’ailleurs un peu plus loin

La vie quotidienne au Moyen Age

Le livre aborde ensuite le thème de la vie au château. Cécile Marais rappelle qu’il n’y a pas de château sans eau. Elle essaye de restituer la vie avec le tintamarre que devait représenter tous les animaux qui se promenaient en liberté. Parmi les autres aspects, l’auteur évoque les toilettes de l’époque évidemment, et de façon plus originale, les jeux comme colin Maillard. Quelques expressions pour conclure avec l’inévitable « dresser la table ».

Seigneurs et chevaliers

Le livre se poursuit autour des seigneurs avec leurs activités comme la chasse ou le banquet. On fait un petit tour du côté de la table avec les plats joliment présentés. Une double page dessinée permet de mieux comprendre. Cécile Marais rappelle que seuls les nobles, fils de chevaliers, peuvent devenir chevaliers. Ils sont alors équipés d’une armure très lourde avec 25 kilos. C’est l’occasion de donner le détail de chacune. Parmi les activités liées à la chevalerie, est mentionnée la quintaine que l’on peut voir aujourd’hui très souvent dans les animations médiévales.

L’attaque du château

Parmi les autres pages qui intéressent plus particulièrement les enfants, on trouve celles sur l’attaque du château. L’auteur évoque les ruses de guerre avec l’usage de mannequins en paille pour faire croire à l’adversaire qu’on est plus nombreux à l’intérieur que ce qu’il pense.
Côté technique, est abordé le travail de sape. Les engins de guerre comme le mangonneau, le trébuchet, les hourds et mâchicoulis n’auront plus de secret pour vous. Vous saurez par exemple que c’est au rythme de huit flèches par minute que les archers pouvaient tirer. Ils étaient capables de percer une armure à moins de 100 mètres !

Quatre photos pour conclure montrent ce que sont devenus les châteaux. Cela fait le lien avec la fin du livre quand il évoque les châteaux à visiter aujourd’hui, et parmi eux, l’inévitable Guédelon. On trouve à la fin de l’ouvrage des jeux sur une double page, mais surtout des informations utiles comme quelques lectures complémentaires et autres dvd même si « Les Visiteurs  » n’est pas forcément des plus utiles pour le sujet !

En 64 pages et de façon très agréable, les enfants découvriront ou approfondiront leurs connaissances sur un thème qui fait partie des grands classiques des documentaires jeunesse.

© Jean-Pierre Costille, avec l’aide de Clara et Nina, Clionautes.