Partant de l’idée que les Alpes sont un trait d’union des populations de montagne face aux populations des plaines Raymond Terra propose une découverte des éléments d’unité par delà les frontières des États (France, Italie, Suisse)
Raymond Terra est amateur d’histoire locale et romancier.Un livre à mettre dans sa valise si vous allez en vacances dans les Alpes

Une Occitanie en Italie

Cette découverte de nos voisins commence par l’extension de la langue : l’occitan au-delà de la ligne de crête des Alpes depuis ses origines dans la « Provincia » romaine.
L’auteur rappelle à grands traits l’histoire des vallées alpines du versant piémontais où l’on parle encore souvent le franco-provençal grâce notamment à de nombreuses associations culturelles nées après 1945.

Les Vaudois un peuple-église persécuté

Il s’agit ici des héritiers de Valdo, marchand lyonnais et prédicateur pourchassé pour hérésie au XIIe siècle. C’est en Piémont autour de Pignerol qu’on les retrouve aujourd’hui en particulier en Val Pellice où cette religion fort dépouillée continue à vivre dans la lecture de la Bible en langue vulgaire longtemps après les persécutions du XVe en Briançonnais, Valgaudemar et Champsaur et du XVIe en Piémont. C’est en 1848 qu’elle fut reconnue par le roi sarde. L’auteur aborde ensuite la littérature vaudoise et plus généralement ses expressions artistiques.

Les Escartons briançonnais

Dans cette zone interne des Alpes de part et d’autre de l’actuelle frontière franco-italienne a existé au Moyen Age un système d’organisation politico-social original fondé en 1343 : les Escartons.
Dans un espace géographique et économique bien délimité le Dauphin du Viennois, à court d’argent, concéda des libertés à tous les habitants d’être « libres, francs et bourgeois » au point qu’on parle parfois de république même si le pouvoir militaire leur échappe.
Il est dommage que l’auteur s’intéresse plus à la langue, à l’architecture et aux traces actuelles qu’au système social proprement dit.
Il évoque pourtant le bon niveau d’instruction qui fit de cette région un creuset d’instituteurs 4 plumes au chapeau.
La description des principales villes et villages font de ce chapitre un guide touristique.

La plus petite région autonome d’Italie : Aoste

Voilà une vallée francophone, au pied du Mont Blanc, riche d’une histoire ancienne depuis les Romains, liée étroitement à la Savoie voisine qui a gardé au lendemain de la guerre le français comme langue officielle à côté de l’italien.
On découvre dans ce chapitre sa culture franco-provençale et l’activité militante de ses défenseurs.

Aoste for ever

L’évocation des éléments caractéristiques du Val d’Aoste est comme une invitation au tourisme : foire de la Saint ours fin janvier; « grole », étonnante coupe de bois autour de laquelle on se réunit pour partager le café valdotain, aromatisé et alcoolisé; contes et légendes, poèmes et romans.
L’auteur nous propose la visite de nombreuses demeures, forts et autres lieux d’intérêt.

En Suisse, le canton du Valais

Plus au Nord ce chapitre conduit le lecteur en Valais: contours géographiques et promenades l’entraîne de Martigny avec la célèbre fondation Gianadda où se succèdent de prestigieuses expositions de peinture à Sion et ses banques lombardes présentes depuis le XV ème siècle.

Le valais des 4 000, des célébrités sans oublier l’économie !

Le pays du ski (Crans-Montana, Verbier ou Zermatt) entre célébrités en villégiature et activités économiques, c’est une occasion d’évoquer le développement du tourisme et la mise en valeur de la vallée du Rhône.

Les Walser, ces inconnus !

La présence d’une communauté alémanique est attestée sur les bords du Haut Rhône depuis le XII ème siècle. Mais on retrouve ces Walser, fuyant l’Oberland bernois, aussi en Italie au sud du Mont Rose ou vers le Tessin.
L’auteur montre leur rôle historique dans la surveillance des cols et le colportage, il en décrit les principaux éléments ethnographiques.