Cet ouvrage rassemble, dans une nouvelle traduction, les discours les plus réputés de Winston Churchill.
Ce livre rassemble une sélection des plus grands discours de Winston Churchill, prononcés entre octobre 1938 et août 1945. Rassemblés par Guillaume Piketty, historien et spécialiste de la Seconde guerre mondiale. Pour la plupart, ces discours ne sont pas parus en France et en français depuis les années 50, ils ont été traduits par Guillaume Piketty lui-même, Aude Chamouard, Denis-Armand Canal et Thibaut Trétout. Chaque discours est remis dans son contexte par l’historien.

Voici un ouvrage au contenu assez exhaustif sur les discours clés de Winston Churchill lors de la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que la présence de certains, moins célèbres, mais tout aussi importants pour juger l’ensemble de l’œuvre politique de Churchill.

L’approche chronologique et la contextualisation de chaque discours permet au lecteur une meilleure compréhension de la place occupée par Churchill à différents moments et de l’importance et de l’impact des discours à l’époque où ils ont été prononcés. Une telle approche aide aussi lors d’une recherche précise d’un événement de la période étudiée.
Ce qui tend à ressortir ici et à être mis en avant, à la fois grâce à l’approche présentée pour chaque discours et le contenu sélectionnés dans chacun d’eux, est la posture d’homme d’Etat dans laquelle Churchill excelle, notamment à partir du moment où il devient Premier Ministre.

Il adopte très concrètement dans ses discours la posture de chef de guerre, mais un chef de guerre qui s’adresse avant tout à la nation, une nation en guerre, esseulée et affaiblie mais combattante envers et contre tout. Churchill devient alors un fin pédagogue lorsqu’il s’agit de décrire la situation militaire, et ceci sur de nombreux fronts. Mais il a aussi l’art de présenter ce conflit de manière très réaliste, sans trahir ou omettre les événements les plus douloureux, comme étant une lutte de la démocratie et de ses valeurs de liberté contre le nazisme, symbole suprême de tous les despotismes de l’Histoire.
Et c’est ainsi qu’au travers de chacun de ses discours, l’on peut apercevoir un hommage marqué et récurrent aux institutions démocratiques britanniques et en particulier à son parlement qui continue de fonctionner malgré les tempêtes de l’époque et dont l’inexorable loi démocratique fonctionnera finalement au dépens de Churchill au sortir de la guerre.
Enfin, Churchill n’a de cesse de se servir de ses discours et de ce moment sombre de l’histoire britannique pour appuyer sans relâche son admiration pour l’Empire et pour la grande famille du Commonwealth, alliés indispensables à la résistance britannique.

Cette résistance, d’abord tellement isolée et en danger, parce qu’elle finit par porter ses fruits, d’abord durant le Blitz et la bataille d’Angleterre, puis dans son incidence indirecte sur l’entrée des Etats-Unis dans le conflit, est un éloge au courage indéfectible et à la résilience du peuple britannique, dont la personnification en de telles circonstances prenait la forme de leur Premier Ministre.

Les discours de Churchill peuvent être étudiés en tant qu’œuvres historiques, en sections européennes par exemple et en version originale, avec des lycéens préparés.
Mais l’extrême richesse de ces discours en fait aussi de véritables œuvres littéraires de la part d’un homme, Prix Nobel de Littérature, qui a très souvent oscillé entre écriture et politique et qui a trouvé le parfait compromis avec l’exercice du discours en temps de guerre.