Les combattants de l’ombre
La résistance européenne – 1939-1945
Cette série documentaire est diffusée depuis la semaine dernière sur Arte et aux Rendez-Vous de Blois, c’est l’épisode 4 qui a été présenté par Fabienne Servan-Schreiber, la productrice et Bernard Georges le réalisateur. Cet épisode commence en 1943,lorsque la Résistance se radicalise.
Le principe de ce projet est de partir des témoignages et d’utiliser les films d’archives de l’ECPAD. Olivier Wieviorka en est le conseiller historique. Cependant quelques films de reconstitution ont été tournés et illustrent les propos des Résistants. Fabienne Servan-Schreiber les trouve nécessaires pour montrer que les Résistants étaient jeunes: « c’est un hommage à leur jeunesse et à leur engagement ».
Comme dans une série, des personnages apparaissent, on suit leur histoire et « la somme de tous les passés personnels ont construit la grande Histoire ».
L’ intérêt de ce projet repose sur l’idée que le territoire de la Résistance est l’Europe : des groupes résistants luttent dans toute l’Europe, ce que l’ on savait déjà, et la Résistance est européenne, ainsi que le montrent deux exemples de cet épisode: les aviateurs américains tombés en Belgique sont évacués par un réseau qui les accompagne jusqu’à Bayonne; lorsque Mussolini est remplacé par Badoglio, beaucoup de soldats, non seulement gardent leurs armes au lieu de les laisser aux Allemands, mais deviennent des partisans là où ils étaient soldats, en Grèce ou en Yougoslavie.
Cet épisode montre aussi que l’Armée rouge utilise les partisans comme une avant-garde de ses troupes alors que les Occidentaux font moins confiance à la Résistance; que la Pologne avait instauré une structure clandestine pour l’éducation et la justice. Le bras armé de cette dernière était la Résistance qui exécutait les Allemands condamnés à mort.
Au final un épisode très riche qui donne envie de voir ce projet en entier.
A ce coffret DVD s’ajoutent un livre, une plate-forme internet et un site destiné aux enseignants avec des cahiers pédagogiques.
Evelyne Gayme