Gulliver vidéo pédagogique

INDE : Le défi du nombre

Ce DVD pédagogique est clairement destiné à un usage en classe permettant de disposer d’extraits suffisamment courts pour introduire différentes notions concernant l’Inde. Il suffit d’examiner le sommaire pour comprendre que la plupart des thèmes classiques sur ce sujet sont traités, tant du point de vue des questions économiques que les grands thèmes géographiques. Incontestablement ce support peut être visionné aussi bien au collège qu’au lycée, même si l’on peut remarquer que certains points concernant la place de l’Inde dans les nouvelles technologies auraient pu être traités également. Pour l’Inde rurale, si la révolution verte fait partie des grands classiques évoqués lorsque l’on traite dans le programme de seconde « nourrir les hommes », on peut s’étonner de l’absence d’évocation des cultures OGM, actuellement en développement dans le sous-continent indien. De la même façon dans les villes, et notamment celles du Nord, la question de l’accès à l’eau n’est pas traitée. Pour ce qui relève des contrastes, notamment dans la partie consacrée à l’étude de la population, on aurait pu attendre une présentation, même rapide, de la Silicon Valley indienne, dans la zone de Bengalore. Dans le domaine culturel, la place de Bollywood, premier pôle mondial de production d’images, n’est pas évoquée non plus.
Indépendamment de ces critiques, le DVD est parfaitement adapté à son usage, à savoir servir de support introductif à différentes notions.
Comme pour beaucoup de productions audiovisuelles, identifiées comme pédagogiques, l’aspect « accrocheur » ne se retrouve pas comme dans les reportages « grand public ». D’un autre côté, ces productions audiovisuelles sont plus faciles à utiliser, elles n’imposent pas forcément de distanciation, comme dans les reportages qui peuvent parfois refléter des choix éditoriaux.
Concernant la première partie sur la culture indienne, si l’évocation du mouvement vers l’indépendance, peut servir de rappel introductif rapide, la présentation du système des castes, et peut-être un peu trop simplificatrice. De plus, il n’est pas évident que l’assimilation entre les intouchables et les représentants des castes inférieures, soit très appropriée. Ce qui caractérise les intouchables, c’est que c’est justement ce dernier sont « hors castes ». Enfin, on aurait pu espérer une évocation même rapide, de l’affirmation de l’Inde comme puissance régionale, notamment dans ses relations avec le Pakistan, sa « descente » vers l’océan Indien, et le développement de sa marine, sa présence, même actuellement contestée » au Pakistan.
Bien entendu, il n’est pas question de demander un support pédagogique de ce type de faire une présentation géopolitique d’une question complexe, mais le désir de simplification des auteurs les a entraînés à la limite d’un certain schématisme. Pour cela, si l’on devait choisir ce support en priorité, on le consacrerait sans doute au collège plutôt qu’au lycée. D’un autre côté, il ne faut pas oublier qu’un lycéen de seconde, n’est jamais qu’un collégien avec trois mois de plus. C’est sans doute pour cela que l’on peut difficilement utiliser ce support en classe de terminale, pour traiter les pays émergents dans le cadre de la mondialisation, parce que justement, l’insertion du sous-continent indien dans la mondialisation est très peu présente dans cette réalisation.

Bruno Modica

LA CULTURE INDIENNE

L’Inde : une nouvelle superpuissance potentielle, mais aussi un pays très traditionnel. L’hindouisme, religion majoritaire. Une religion polythéiste. Les religions venues de l’extérieur : l’islam, le christianisme. La colonisation britannique. Le mouvement vers l’indépendance mené par Gandhi, ses méthodes de protestation non violente. L’Inde indépendante, plus grande démocratie du monde. Le système des castes, officiellement aboli depuis 1950, mais toujours présent dans la culture indienne. Un exemple : la caste des dobis, nettoyeurs à Bombay.

UN MILLIARD D’INDIENS

Un pays très densément peuplé, 330 habitants au km2, trois fois plus qu’en Chine, dix fois plus qu’aux États-Unis. Les grands pôles de population. Au Nord, la vallée du Gange, réseau de rivières allant de l’Himalaya vers l’Océan Indien. Dehli, Calcutta. Les grands pôles de population du Sud. Bombay, ville du commerce. La croissance de la population indienne. Le contraste culturel et démographique entre l’Inde du Sud, plus moderne, et l’Inde du Nord, plus traditionnelle. L’Inde, pays le plus peuplé du monde d’ici 2030.

L’INDE RURALE

700 millions d’indiens vivant en milieu rural. Une volonté de maintenir les activités agricoles traditionnelles, employant une importante population. L’exemple de la culture du millet. Des marchés agricoles largement préservés de la concurrence étrangère. Des rapports directs entre producteurs et consommateurs. Une nécessité forçant à la modernisation de l’agriculture : nourrir une immense population. La révolution verte. Un problème actuel : la surpopulation rurale. La crainte d’un exode rural massif à venir.

LES VILLES INDIENNES

La croissance des grandes villes indiennes. Les pôles de modernité urbaine. L’exemple des quartiers d’affaires. Une grande entreprise indienne : Tata. Modernité et tradition au cœur des villes : les repas transportés individuellement pour les membres des hautes castes occupant des fonctions dirigeantes. Des Inégalités frappantes. Les bidonvilles : des quartiers marginalisés et cloisonnés. Les efforts de mixité urbaine. La question de la place des pauvres face à une modernisation maintenant rapide. L’intervention d’une nouvelle Inde.

DURÉE : 26 MINUTES