Un roman graphique en noir & blanc qui plonge le lecteur dans les années 1960, en Australie.

Après un détour sur la vie et les mœurs du wombat, un marsupial qui donne son nom au sous-titre de l’ouvrage, l’autrice Mirranda Burton dresse le portrait des protagonistes de cette histoire et plus particulièrement Jean McLean pour qui les guerres n’ont que trop duré.

C’est le récit du combat de cette activiste et de ses amis contre le tirage au sort, parmi les jeunes conscrits, qui détermine ceux qui vont participer, aux côtés des Américains, à la guerre du Vietnam ; en 1965 et dans les années suivantes.

Jean McLean a créé le mouvement « Save Our Sons » qui organise de nombreuses manifestations, un combat peu compris dans le climat de peur du communisme de l’époque et dans une société où les femmes devraient rester à la maison. Pour montrer l’absurdité du tirage au sort de recrutement, Clif et Marlene, amis de Jean, inscrivent Hooper, leur wombat. On assiste aussi à l’aide apporter aux réfractaires, à l’engagement politique de Jean, à son voyage au Nord-Vietnam, où il est question de l’agent orange, et à ses démêlés avec la justice australienne.

Quelques chapitres introduisent de ne nouveaux personnages comme Bill, engagé volontaire qui raconte sa guerre, une guerre sale à l’origine de ce qu’on ne nomme pas encore le Stress post-traumatique. Au chapitre 5, on rencontre Mai Ho une jeune vietnamienne de Saïgon, en 1968, puis en 1975 après la chute de la ville, sa fuite longue et difficile par la merSur ce sujet voir Voyage au bout de la mer : les boat people en France, Martine Gayral-Taminh et enfin son installation en Australie en 1982.

Une histoire vraie, un récit vivant, bien documenté qui donne à voir un point de vue, peu connu en Europe, sur la guerre du Vietnam.

 

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