Aventure en dyptique (Livre I et II)
Une histoire d’aventure et de capes et d’épées…L’album s’ouvre sur de magnifiques paysages enneigés… ceux de la campagne du Royaume de France lors du glacial hiver 1709. Un cavalier est assassiné par un mystérieux moine encapuché. Ce cavalier semble être porteur d’un message d’une extrême importance dont le moine s’est emparé. Loys Rohan, jeune et intrépide corsaire fidèle au Royaume part alors à la recherche de ce moine pour récupérer le fameux message car c’est l’avenir du Royaume de France qui en dépend. S’en suit alors une course poursuite jalonnée de pièges mortels dans ce climat de redoutables blizzards.
… Dans un contexte de guerre de succession et d’épisode climatique extrême : l’hiver 1709.
Cette fiction se déroule dans un contexte politique mouvementé, celui de la guerre de succession d’Espagne entre 1701 et 1714, l’enjeu étant la succession au trône espagnol du dernier Habsbourg Charles II. Cette guerre, sur fond de rivalité religieuse, oppose les puissances catholiques d’Espagne et de France du grand roi Louis XIV aux grandes puissances réformistes, la Grande Alliance, que sont la Grande Bretagne, le Saint-Empire et la Hollande.
C’est durant cette guerre que le Royaume de France connait un de ses hivers le plus froid et meurtrier de son histoire. L’hiver 1709 est à l’origine de fortes gelées, de la montée des prix des céréales et de la grande famine de 1709. L’historien Le Roy Ladurie spécialiste dans l’histoire du climat évalue l’effet de cette famine à 600 000 morts pour l’hiver 1709.
Enfin la bande dessinée évoque également l’absolutisme à la cours de Versailles sous Louis XIV, la relation entre seigneurs et paysans ou encore les rivalités religieuses entre catholiques et protestants.
L’ouvrage veille à une reconstitution historique à la fois dans les décors, les coutumes vestimentaires, les paysages ou encore les relations sociétales de l’époque bien mises en scène par le scénariste Sergeef et le tout illustré par le superbe dessin réaliste de Philippe Xavier dans la lignée de Patrice Pellerin (L’épervier).