Après les huit premiers volumes de « Châteaux Bordeaux » dans lesquelles nous découvrons les aventures d’Alexandra Baudricourt, héritière du domaine familial « le chêne courbe ». Corbeyran, le scénariste, et son complice le dessinateur Espé, nous entraînent dans une association qui s’imposait : celle du verre et de l’assiette.
On retrouve ce qui nous a déjà séduit dans la saga des Châteaux Bordeaux, à savoir la réelle volonté de faire partager aux lecteurs des connaissances. De ce point de vue, cette nouvelle série « À table », tient toutes ses promesses, et l’on apprend quelques éléments techniques que j’ai bien envie d’essayer. L’idée d’infuser la terrine de foie gras au marsala et au café me tente assez, il faut bien dire ! L’histoire raconte la volonté de notre héroïne, Alexandra, de développer sur le domaine du chêne courbe une hôtellerie permettant de mettre en valeur ses grands crus. Mais le milieu des châteaux bordelais est impitoyable, et son vin ne parvient pas à être classé sur l’appellation Margaux. Mais ce n’est que partie remise évidemment.
Une femme qui cherche à rentrer dans un milieu d’hommes, celui des grands vins de Bordeaux, ce n’est déjà pas commun. Mais le milieu des grands chefs étoilés est tout aussi impitoyable, et on se demande comment Thomas Compagnon qui se heurte à Nathalie Cellier dans un duel culinaire, pourra se sortir de cette affaire.
On apprécie toujours autant la précision documentaire du dessin, surtout lorsqu’il s’agit de représenter des plats parfaitement maîtrisés, comme ces figues rôties au miel, avec une panna cotta de brebis, et un financier à la noisette. Et c’est vrai que cet album est tout aussi appétissant que les plats que l’on y présente.
À la découverte des vins de Toscane
In vino veritas
Et des grands vins d’Espagne
Bodegas
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Bruno Modica, pour Les Clionautes