Hyun Jeung est une artiste née en 1968, en Corée du Sud. Elle obtient tout d’abord un diplôme d’ingénieur en électronique à l’université de Kyungpook et se rend à Paris en 1990. Elle étudie aux Beaux-Arts où Jean-Pierre Pincemin l’initie à la gravure au carborundum (poudre à base de Carbure de Silicium). Elle soutient une thèse à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne intitulée « Le corps du Vide dans la gravure ». Hyun Jeung a également étudié les techniques de gravure sur bois à Pékin. Elle a résidé entre Paris et Tunis entre 2007 et 2018, avant de se fixer définitivement dans la capitale française.

Le travail de Hyun Jeung est aujourd’hui présentée au Musée du dessin et de l’estampe originale de Gravelines, depuis le 28 janvier et jusqu’au 27 août 2023, dans le cadre d’une très belle exposition intitulée « Fleurs de vent ».

Le catalogue réalisé par le musée de Toulon en 2021 rend compte de son très beau travail, en présentant des séries de gravure sur bois, au carborundum ou de bois peint.

Les variations autour des pavots, kakis, gingkos ou encore présentant des séries calligraphiées, sont toutes d’une grande sensibilité et plongent le spectateur dans un univers teinté d’onirisme.

Frédéric Pedron (p.8) écrit à propos des créations de l’artiste qu’elles « demeurent en lien avec les héritages graphiques asiatiques. Elles explorent des thématiques et symboles traditionnels, fleurs, arbres ou monts et rivières, mais également les médiums, les supports, les couleurs. Tout en se faisant, elle les ré-imagine selon sa sensibilité, en connexion avec notre temps et les évolutions esthétiques et conceptuelles de l’histoire de l’art du XXe siècle ».

Un œuvre singulière que l’on découvre avec un immense plaisir !

Grégoire Masson

Gingko, gravure sur bois en couleurs, 2022