Le romancier Didier Daeninckx, dans la veine de ses productions passées à destination des adolescents, nous propose aujourd’hui un petit roman donc l’action se passe dans une période de l’Histoire qu’il ne cesse de parcourir, les années 30-40 avec toujours la même interrogation sur la question raciale. Voilà un petit roman, qui s’appuie sur une documentation précise qui pourrait être proposé aux élèves de fin de collège mais qui peut aussi constituer une lecture de l’été.
Didier Daeninckx fait naître son héros Ulrich-Galadio dans la Ruhr occupée en 1922, fils d’un tirailleur sénégalais et d’une citoyenne allemande, on va suivre ses aventures mais surtout la découverte du racisme dans l’Allemagne hitlérienne.
A travers son vécu, ses sentiments le lecteur est plongé dans les prémisses des persécutions raciales en Allemagne anti-juives en la personne de Deborah, l’amie du héros mais aussi anti-noires pour ce jeune garçon qui découvre son statut de métis.
Une incursion dans le monde du cinéma permet à l’auteur d’évoquer le cinéma de propagande et toutes ses outrances et donne au héros l’occasion de découvrir l’Afrique de son père qu’il ne connaît qu’à travers une photo cachée.
Rattrapé par la guerre, le voilà qui traverse l’Afrique à la recherche du village de ses origines: Sinéré, rencontre sa famille. C’est l’occasion de quelques pages qui nous plongent dans l’ambiance de l’AOF quand s’y affrontent, sous le regard étonné des Africains, Pétainistes et partisans de De Gaulle.
Le retour en Europe ramène Galadio sous l’uniforme français jusqu’à son point de départ Duisbourg, mais retrouvera-t-il celles, Deborah et sa mère qu’il a laissé….