Présentation de l’éditeur. « Le rabbin revient sur un élément ancien, fondateur du principe de départ de la série mythique de Joann Sfar. Le jour de l’enterrement de sa femme, il décide de garder un chat. Le chat. Pour Zlabya. Pour ne pas « être deux ». Des années plus tard, le chat se mit à parler. Un événement hors du commun qui questionna le rabbin sur sa foi, ses croyances, autant qu’il joua un rôle dans le désir de liberté et d’indépendance de la jeune Zlabya. Nous suivons Zlabya dans une aventure située entre le tome 1 et 2 ».

Biographie de l’éditeur : Joann Sfar est né en 1971 à Nice. Dessinateur et scénariste de bandes dessinées, romancier, réalisateur, chroniqueur : son curriculum vitae tient de l’inventaire à la Prévert (normal, c’est l’un de ses écrivains préférés). Chef de file de la génération qui a renouvelé la bande dessinée dans les années 1990, il compte plus d’une centaine d’albums à son actif, de « Donjon » à « Pascin »et de « Klezmer » à « Chagall en Russie », sans oublier « Petit Vampire » ou « Aspirine ». Son chef-d’œuvre reste « Le Chat du rabbin », publié chez Dargaud (plus d’un million d’exemplaires vendus). Une série culte qu’il a adaptée en 2011, en collaboration avec Antoine Delesvaux, sous la forme d’un film d’animation qui a reçu un César, une distinction qu’il avait déjà obtenue pour son »Gainsbourg (vie héroïque) », une biographie filmée du chanteur. S’il se définit lui-même comme un dessinateur compulsif qui ne passe pas un jour sans prendre son crayon, cet adepte d’un trait vivant jeté sur le papier est aussi un authentique écrivain. Car ce raconteur d’histoires accorde autant d’importance aux mots qu’aux images, aussi à l’aise devant ses planches que face à son écran d’ordinateur ou derrière une caméra. Il a récemment publié, avec succès, plusieurs romans : « Comment tu parles de ton père » (Albin Michel, 2016), « Le Niçois » (Michel Lafon, 2016), « Vous connaissez peut-être » (Albin Michel, 2017) ou encore « Modèle vivant » (Albin Michel, 2018).

Joann Sfar choisit cette fois un retour en arrière pour raconter l’arrivée du chat dans la famille du rabbin. L’animal se met à parler en avalant un perroquet. Par ses questions, le chat interroge la foi de son maître, la malmène tout en admirant Zlabya la fille du rabbin « qu’il épousera quand il deviendra juif ». Conteur à l’orée de la ville d’Alger, le malka des lions (voir les précédents albums) rapporte une aventure de la jeune fille qui veut braver les interdits de son père. Zlabya, se cherche, doute, et goûte la liberté de sortir dehors la nuit avec la complicité de son chat. Mais la vérité du dehors est-elle toujours bonne à prendre, pour une femme, fille d’un rabbin ?

Les dialogues ciselés et les dessins caractéristiques de l’auteur enchantent le lecteur depuis le tome 1 de cette série. La confrontation du Judaïsme avec le monde moderne génère de succulents jeux de mots et des situations cocasses soulignées par le chat, le philosophe de la famille. Cependant on reste sur sa faim avec ce tome 9. Le rabbin totalement dépassé ne reconnait même plus sa fille devenue « reine de shabbat ». Peut-être que le volume suivant, « Retournez chez vous » nous livrera la finalité de cette aventure.