Les éditions des éléphants proposent un nouvel album en association avec Amnesty International qui traite de la ségrégation aux États-Unis dans les années 60.

En Louisiane, une petite fille Ruby rêve d’aller à l’école William Frantz, proche de sa maison, mais celle-ci est réservée aux enfants blancs. Enfin elle est inscrite conformément aux nouvelles lois dans l’école blanche, seule élève noire, elle doit faire face à l’hostilité de tous ou presque.
Cet album fait le récit de l’expérience vécue par Ruby Bridges de nombreux livres ont rapporté cette histoire, et un film : Le Combat de Ruby Bridges, pour en savoir plus : [http://angazamag.com/international/amerique-et-caraibes/ruby-bridges-premiere-enfant-afro-americaine-a-integrer-une-ecole-primaire-reservee-aux-blancs/3738/->http://angazamag.com/international/amerique-et-caraibes/ruby-bridges-premiere-enfant-afro-americaine-a-integrer-une-ecole-primaire-reservee-aux-blancs/3738/] qui fut un symbole de la lutte des noirs américains pour la conquête de leur droit.
L’illustrateur de l’album Marc Daniau s’est inspiré de la peinture Norman Rockwell : The Problem We All Live With (1964) pour les images pleine page colorées qui restituent l’ambiance de cette histoire.

Le texte d’Irène Cohen-Janca introduit l’histoire par une scène de classe : Des élèves d’aujourd’hui sont invités par leur enseignante à interpréter l’œuvre de Norman Rockwell qui commémore le premier jour d’école de Ruby Bridges : Pourquoi des policiers blancs entourent-ils cette jeune écolière noire ? Les élèves sont loin d’imaginer la vérité.

Le récit de la vie de Ruby est à la première personne, elle évoque la Louisiane, sa famille, une vie quotidienne heureuse, ce qui permet au jeune lecteur de s’identifier à l’héroïne.

Puis en 1960 c’est la possibilité d’entrer à l’école William Frantz, elle a réussit un difficile concours d’entrée et va se retrouver seule élève noire. Ruby raconte sa rentrée des classes, encadrée par des policiers pour la protéger des manifestants anti-noirs, une expérience traumatisante sur laquelle on peut faire réfléchir les élèves.
Le récit se poursuit, seule face à une gentille maitresse tandis que les parents blancs boycottent l’école. La réaction blanche est évoquée mais aussi les témoignages de sympathie et de soutien proches ou lointains.

L’album se termine sur un retour dans la classe d’aujourd’hui multicolore.

La dernière page à caractère documentaire rappelle la ségrégation aux États-Unis de 1876 au Civil Right Act de 1964. La peinture de Norman Rockwell a été exposée à la maison Blanche à la demande du président Obama et le 14 novembre est célébré pour l’égalité des chances.