Pour sa première œuvre jeunesse, l’illustratrice coréenne Myung Ae-Lee s’attaque ici au délicat sujet du continent plastique.

C’est avec douceur et poésie que l’artiste a décidé d’aborder la chose au travers d’un macareux migrateur découvrant avec étonnement cet affreux monde créant l’emprisonnement et la mort.

Que ce soit lentement par les fleuves ou plus brutalement par les tempêtes et raz de marée, les divers cheminements des plastiques sont exposés ainsi que l’inutilité de l’action manuelle de l’homme sur un nettoyage en aval.

Les dessins à dominante noir et blanc ponctués de quelques couleurs rythment avec élégance un texte très sobre.

Le jeune lecteur appréciera le message, l’adulte l’accompagnant pourra, quant à lui, trouver, en page de présentation, quelques éléments chiffrés qui ne sont pas pour rassurer : si 300 millions de tonnes de plastique sont produites dans le monde chaque année, on estime que 10% finissent dans les océans et que ce 7ème continent avoisine une superficie de 6 fois la France.