24 heures de la vie sous Néron est la troisième livraison de la collection 24 heures conçue par les PUF. Elle pourrait rappeler à certains la collection La vie quotidienne (Hachette). Son auteur réussit le pari de captiver une large audience en rendant le méconnu familier.
Dimitri Tilloi d’Ambrosi, par ailleurs auteur de L’Empire romain par le menu et Les voyages d’Hadrien : sur les traces d’un empereur nomade (Arkhé, 2017 et 2020) nous embarque dans cette Rome grouillante, guidés par l’affranchi Anicetus, proche de l’empereur, qui connaît l’urbs comme le fond de sa poche et dévoile bien des dimensions de la cité du Ier siècle ap J-C. Cette journée à Rome s’articule autour de six chapitres au cours desquels l‘art, l’architecture, les intrigues palatiales, Néron himself, la primordialité du spectacle ou encore ses bas-fonds comme le quartier de Subure deviennent dès lors familiers.
Et le profane se trouve choyé dans ses pages vibrantes qui l’entraînent du Palatin aux ruelles populeuses. L’étudiant y trouve moult exemples pour ses compositions et autres exposés. Ce livre s’adresse donc à un public très large et les lycéens de seconde peuvent aussi en tirer profit, avec par exemple une activité fondée sur la lecture d’un sous-chapitre, donnant lieu ensuite à la composition d’un croquis de Rome fidèle aux tribulations d’Anicetus. Au total, ce bel ouvrage accessible et très rigoureux possède la capacité à réconcilier les réfractaires à l’histoire romaine. Un futur incontournable.
Ajoutons enfin qu’un quatrième opus a été publié dans la même collection depuis ce Néron, 24 heures de la vie d’un restaurant – Paris 1867, de David Michon.