Fantasio a disparu et ne donne plus de nouvelles depuis une semaine ! Parti en Poitou-Charentes pour rencontrer un « mystérieux correspondant », il n’a plus donné depuis signe de vie.

Il n’en faut pas plus à Spirou pour se rendre à Angoulême à la recherche de son éternel compagnon d’aventure.

Sur place, le jeune groom s’aperçoit qu’une terrible épidémie sévit : le « syndrome d’Angoulême » qui frappe de démence nombre d’habitants se prenant désormais pour des personnages de bandes dessinées.

Cette pathologie « terrible » est une variante du syndrome de Jérusalem (une psychose qui elle, existe réellement) à travers lequel des individus sombrent dans un délire à caractère mystique au contact de la ville sainte.

Après avoir saisi que son ami est victime de l’effroyable maladie charentaise (Fantasio se prend pour le capitaine Haddock, Spirou va tout faire pour chercher à sortir son alter-ego de l’hôpital psychiatrique dans lequel il a été interné…

Spirou chez les fous est avant tout un bel hommage au neuvième art et les références à la bande dessinée franco-belge (et aux comics) sont omniprésentes . Spirou se retrouve ainsi confronté au professeur « Herquin-Frangé », une annonce chez un kiosquier nous apprend que « Seccotine (héroïne-journaliste apparaissant dans un certains nombres d’albums de Spirou et Fantasio) et Brad Pitt, c’est fini ! » et un malade profond se prend successivement pour Papyrus, le capitaine Stark (Les tuniques bleues) ou Superman.

Avec un humour souvent très caustique (à titre d’exemple, les cas désespérés de l’hôpital d’Angoulême se trouvent dans le « sinistre pavillon des mangas ») et un dessin agréable et fluide, Spirou chez les fous constitue un excellent divertissement de fin d’année.

Grégoire Masson