Après : Burton, Vers les sources du Nil (2012), Magellan (2012) ou Marco Polo (2 tomes 2013-2014) c’est au tour d’Alexandra David-Néel de nous conduire sur les chemins de Lhassa.
La Bande-Dessinée commence au Tibet en mai 1924, vallée du Nyang Chu à la nuit. Une vielle femme et un homme jeune se présentent à un agent britannique fort surpris de rencontrer ainsi Alexandra David-Néel.
C’est le point de départ du récit de la vie de l’exploratrice, connue déjà avant la première guerre mondiale pour avoir rencontré le Dalaï Lama. Une vie d’aventure commencée à Bizerte en 1911 avec son départ pour l’Asie à la découverte du Bouddhisme.
Le dessin soigné et précis place d’emblée le lecteur dans les ambiances d’un autre temps et d’un autre lieu.
Le récit fait cette nuit là à l’agent britannique évoque la rencontre d’Alexandra David-Néel avec un jeune homme du Sikkim qui devient son serviteur et guide, les périls des voyages à travers les montagnes du Tibet. De l’Inde à la Chine une vie d’aventure, d’étude de la religion et de la culture.
Sa quête spirituelle la conduit de la Birmanie au Japon. Le retour au Tibet se fait par la Chine, un très long et dangereux périple pour une femme déguisée en mendiante accompagnant son lama de fils jusqu’à Lhassa. Elle fut la première femme occidentale à entrer dans une ville, sous autorité chinoise, déjà « envahie » par les articles d’importation (cotonnades, casseroles …) où vivent les Tibétains dans la pauvreté au pied du Potala.
La BD s’achève sur le retour en Europe de l’exploratrice.
Quelques pages documentaires complètent la BD : aspects géographiques et histoire du Tibet, des éléments sur l’exploration européenne dans la région et sur la vie personnelle d’Alexandra David-Néel. Quelques lignes enfin sur le 13ème Dalaï Lama Thubten Gyatso et sur le Tibet depuis 1953.
Une très agréable lecture.