Les illustrations de Nathalie Novi sont pleines de couleurs et de vie, peintures sur des feuilles de journaux du monde : en tamoul, en allemand, en thaï, en turc, en japonnais, en français, en chinois et en arabe en hommage aux journalistes.
Écrit comme un genre de fable, c’est l’histoire de Théophraste, un vieux journaliste ami des oiseaux.
Chaque jour ses oiseaux rapportent de leur voyage dans le monde de bien mauvaises et tristes nouvelles : la pollution de l’air qui asphyxie les forêts, la guerre.
Mais un jour, le plus petit, le colibri rapporte une idée petite, toute petite comme lui, une goutte d’eau positive et petit à petit, tous les oiseaux le suivent dans cette quête des bonnes nouvelles qui, pas à pas, soir après soir redonne espoir à Théophraste.
C’est d’abord l’entraide entre deux femmes qui permet à la maman de Fatoumata de développer un petit élevage de poules, un petit commerce pour soigner sa fille, la mobilisation villageoise pour la construction d’un bateau-maternité quelque part sur une côte d’Asie, puis la lutte de deux enfants pour protéger les ours polaires contre l’exploitation pétrolière.
Les nouvelles voyagent de continent en continent, la difficulté d’informer et les dangers que courent les journalistes sont évoqués quand l’Ara blanc ne revient pas, tué par la balle d’un chasseur.
Mais les bonnes nouvelles sont contagieuses: Théophraste repeint la volière de ses oiseaux, plante des tournesols qu’ils aiment tant.
Les vols de butinage des idées folles et positives reprennent : le chameau-bibliothèque, les bananiers arrosés à l’eau de pluie, le courage de deux jeunes nageuses sauvant de la noyade les passagers réfugiés fuyant la guerre, la misère entassés sur un petit bateau.
La perdrix rouge a rapporté qu’elle a entendu les enfants chanter : » Pas les mêmes yeux, pas les mêmes dieux, mais les mêmes rêves sur les mêmes lèvres… », une belle phrase à méditer.
Un livre plein d’optimisme qui met en valeur de petites actions si importantes pour changer le monde. Un bel outil d’éducation à la citoyenneté.