Comment Maya et Arno pourront-ils échappé à la rééducation dans une France qui, sous un régime autoritaire, peine à se relever le la Catastrophe ?

Dès les premières pages, on fait la connaissance des deux principaux héros de cette aventure, deux adolescents aux quels le jeune lecteur pourra d’identifier.

Dans un monde d’hypersurveillance et de permis de citoyenneté qui n’est pas sans rappeler des expérimentations très actuelles en Chine, Maya et Arno sont condamnés pour leurs incivilités.

Le lecteur pénètre très vite dans un univers robotisé, absurde, qui broie les individus après l’effondrement qui s’est battu sur la France et monde, catastrophe dont apprend quelques détails vers le milieu du livre :

« On n’a jamais su exactement où était apparu le virus responsable de la catastrophe […] Une certitude, le réchauffement climatique avait joué un rôle en dégelant les sols qui emprisonnaient ce tueur invisible depuis des dizaines, voire des centaines de milliers d’années. Plus aucun organisme vivant à la surface de la planète n‘était armé pour y résister. Alors tout s’est effondré en très peu de temps, à commencer par le principe même de liberté des survivants. » (page 146).

L’intrigue, bien menée et pleine de rebondissement raconte la quête de Maya et de son jeune frère Max pour rejoindre le Sud, de l’autre côté du grand mur avec l’espoir d’atteindre l’autre rive de la Méditerranée et les oasis de verdure qui demeurent en AfriqueHistoire qui n’est pas sans rappeler le scénario du film Usoni qui a aussi donné lieu à un livre de Marc Rigaudis : USONI Scénario d’un Futur Acte 1 : passage de l’enfer vers l’enfer, L’Harmattan, 2015. Arno, lui est contraint d’accepter une étrange mission : capturer les fuyards qui tentent la migration vers le Sud.

Des chapitres courts rendent la lecture aisée, l’emploi de la première personne plaira aux jeunes lecteurs favorisant l’identification. L’alternance des récits croisés de Maya et Arno donne du rythme à ce récit qui décrit des mondes imaginaires, mais dans le fond pas si éloignés de nos réalitésSur cette thématique des réfugiés on peut utiliser ce jeu de simulation : Envers en contre toutDans la peau d’un réfugié  – pistes d’exploitations pédagogiques. A méditer cette migration vers un eldorado fantasmé du Sud et ce camp de réfugiés.

Des espaces d’humanité permettent l’espoir d’un monde à reconstruire sans toutefois sombrer dans un happy end.