Au Japon, on raconte que son voeu le plus cher peut être exaucé si l’on réussit à plier mille grues en origami. Sadako est une petite japonaise tombée malade dix ans après le largage de la bombe atomique sur Hiroshima. Elle se met alors à plier des centaines de grues, aidée en cela par ses amis. Sadoko n’a pas vu son voeu de guérison se réaliser mais elle est devenue aujourd’hui le symbole des enfants victimes de guerre. Une statue à sa mémoire se dresse dans le parc de la paix à Hiroshima. Elle tient dans ses bras une grue en or.
« Je fais un oiseau pour la paix » propose donc aux enfants de réaliser une grue : chaque étape de la fabrication de cet origami est détaillée sur une double page. Tout au long, une petite fille accompagne le lecteur avec ses commentaires poétiques. Son imagination fait de la feuille de départ du pliage un jardin magique, pliée en deux, elle devient un bateau pour voyager…. dépliée elle se transforme en étoile de mer et repliée en grenouille, en crocodile, en loup qui font peur….La grue apparaît enfin, et la petite fille monte sur son dos pour aller raconter aux enfants du monde entier « qu’il est possible de changer les monstres qui nous effraient en oiseaux de papier ».
Les instructions et les schémas pour la construction de l’origami sont très clairs, les illustrations de Claire Franek sont en parfaite adéquation avec le texte, elles sont poétiques, légères, colorées. Le fond des pages est en matière naturelle recyclé, hommage au papier japonais .
L’ouvrage se termine par une invitation à réaliser de nombreuses grues, d’y noter pourquoi pas des mots, des poésies avec sa famille, ses amis, ses voisins. Cela pourrait aussi être un magnifique projet d’école en réunissant l’ensemble des classes à réaliser ces oiseaux pour la paix !