Sous la plume de Philippe Lechermeier, la célèbre histoire se raconte avec profondeur et originalité, sans oublier une pointe d’humour qui vient adoucir les moments les plus sombres.
L’histoire débute en décembre 1017, avec Marinette et ses deux petits-frères Jeanjean et Engueran. Tenaillés par la faim, ils mettent le nez dehors, en dépit de la neige et du froid, afin d’essayer de trouver des épis, éventuellement oubliés dans les champs par les paysans.
Après un certain nombre de péripéties, perdus, ils trouvent refuge dans la chaleureuse demeure du boucher et de son épouse. « Seuls les cris de la grive (…) troublent le silence. Mais les enfants (…) n’entendent pas les avertissements de l’oiseau. » La suite du conte est fidèle à la légende, les enfants sont découpés et mis dans un saloir.
Après, cet événement dramatique le livre propose une liste concernant « Trois choses (…) embêtantes avec la mort », ces petites listes reviennent à plusieurs reprises (« trois choses qu’il vaut mieux éviter en forêt », « trois choses auxquelles on songe en découvrant qu’on est toujours vivant »…) Le tout toujours sur un ton jovial et proposant des réponses loufoques, que ma fille (qui va sur ces 4 ans…) va saisir au vol, pour poser de (vraies) questions sur la mort…et sur la vie ! L’histoire évoque quand même, le meurtre d’enfants et leur retour à la vie !
Mais la grive va trouver Nicolas, qui va s’inviter chez le boucher et bien vite redonner la vie aux enfants. L’histoire est bien qui finit bien, et même pour la grive de cette histoire !
Le genre de livre à lire un dimanche d’hiver, sous un plaid et avec un chocolat chaud !
