Katrina Goldsaito a grandi aux Etats-Unis. Elle a travaillé à Tokyop comme journaliste de télévision et de presse écrite. Aujourd’hui, elle vit en famille à San Francisco où elle se consacre notamment à l’écriture de romans. Julia Kuo, taiwano-américaine, est illustratrice de livres pour enfants dont certains ont rencontré un grand succès aux Etats-Unis. Elle travaille également pour la presse (Wall Street Journal, The Economist et le New York Times). Elle a enseigné l’illustration au Colulmbia College de Chicago et à l’Université de Washington à Saint-Louis. Elle vit actuellement à Seattle.

A Tokyo, Yoshio, un jeune garçon ouvre la porte de sa maison pour affronter la pluie et les bruits environnants jusqu’à la porte de son école. Il est attentif à tous les bruits qui l’entourent, aux klaxons, au bruit des moteurs, aux gouttes d’eau qui tombent sur les parapluies. La vielle est un terrain de découvertes sensationnelles. Soudain, il entend un soin in habituel, le son du koto qu’une vieille femme est en train d’accorder. L’enfant captivé interroge la musicienne à l’abri d’un immeuble : quel est le son qu’elle préfère ? Le « Ma », lui répond-elle, le son du silence. Yoshio continue son chemin vers son école avec une seule idée en tête : trouver le son du silence. Mais rien n’y fait, la ville et sa maison restent peuplées de sons discrets ou plus envahissants.

Dans la salle de classe, il s’assoit à sa table près de la fenêtre et sort alors un livre. Plongé dans l’histoire, il oublie tout le reste. Au milieu d’une page, il finit par l’entendre. Plus de bruits de pas, plus de bavardages, plus de radios, plus de bambous qui s’entrechoquent, plus de koto qu’on accorde. Tout semble s’être immobilisé en lui. Le silence était là depuis toujours.

Une déambulation dans Tokyo, à l’écoute des bruits de la rue, onomatopées à l’appui et impressionnante évocation des décors de la ville et des différentes ambiances des quartiers de la métropole japonaise. Il pleut, il fait gris, mais les parapluies et les enseignes lumineuses mettent de la couleur partout. Dans les dernières pages, plus intimistes, le brun pâle suggère une réponse. Une superbe exploration urbaine sonore et visuelle.