Chapitre 1 : L’invitation au voyage
Objet la la fois de terreur et de fascination, la mer est longtemps apparue comme le lieu des peurs et des mythes. Ce n’est que récemment qu’un nouveau rapport s’est construit. D’abord réservé à une élite aristocratique, les bains de mers et les pratiques touristiques se sont démocratisées. Les stations balnéaires se sont alors multipliées. Les croisières deviennent un énorme marché. L’Harmony of the sea possède par exemple une capacité de 6300 passagers.
Chapitre 2 : L’océan au cœur du réseau mondial
La maritimisation semble être la conséquence (en partie la cause ?) de la mondialisation. Les flux maritimes se cessent de t’intensifier et de se s’accélérer. Des porte-conteneurs comme le MOL Triumph, atteignent la capacité de 20000 EVP. Le tracé des routes principales évoluent également. Les liaisons entre l’Europe et l’Asie, et de plus en plus les liaisons transpacifiques, se sont développées. Les passages stratégiques que constituent les canaux et les détroits en sont les points les plus vulnérables. Ils sont la cible récurrente des pirates. A ces risques traditionnels s’ajoutent de nouveaux risques, comme la cybercriminalité touchant les failles des systèmes électroniques embarqués dans les navires (GPS, AIS,…).
Chapitre 3 : Trafics, contrebandes et criminalité maritime, rançon de la liberté des mers
La mer est aussi le lieu des trafics illicites : trafic de migrants en Méditerranée par exemple, trafic de drogues aux Caraïbes, piraterie dans le Golfe d’Aden au large de la Somalie… Les trafiquants montrent souvent leur parfaite connaissance du droit des mers, comme par exemple l’obligation de secourir les bateaux en détresse ou la liberté de circulation au-delà des eaux territoriales. La lutte contre ces nombreux trafics est alors complexe et nécessite souvent une coopération internationale.
Chapitre 4 : Une course à l’armement naval
Devant la nécessité de maîtriser des mers, de nombreux pays se lancent dans une course à l’armement. L’US Navy est toujours ultra-dominante avec 300 bâtiments, autant que le total des 6 autres plus grandes puissances navales mondiales. Mais la montée en puissance de la Marine chinoise et son fameux « collier de perles » inquiète les Etats-Unis qui ont décidé de redéployer leurs flottes dans le Pacifique. Des pays émergents renforcent également leurs capacités navales : Russie, Brésil, Inde,… A l’opposé les marines européennes, et notamment française et anglaise, déclinent.
Chapitre 5 : La « révolution verte » sera-t-elle bleue ?
D’après la FAO, la mer est « nourricière » pour près de 3 milliards individus qui dépendent au quotidien des ressources halieutiques. Les océans sont la plus grande source de protéines animales pour les hommes. Et le rôle de la mer sera de plus en plus essentiel, dans un contexte d’accroissement démographique et donc d’augmentation des besoins en nourriture. Mais 30% des espèces sont déjà surexploitées et les pêches illicites sont en progression. Une pêche plus durable est plus que nécessaire. L’aquaculture peut être une solution. 50% des poissons en sont déjà issus. Mais certaines pratiques aquacoles sont également critiquées. Des fermes canadiennes proposent ainsi une aquaculture multitrophique intégrée. Si elle permet de manger, la mer permet aussi de boire grâce aux techniques de dessalement. Enfin, l’algoculture profite des découvertes des ressources génétiques marines.
Chapitre 6 : Un eldorado fragile
Les océans subissent des agressions multiples et variées. Les pollutions terrestres et/ou la surpêche sont à l’origine de véritables zones mortes. Des espèces invasives perturbent les écosystèmes locaux. Des mers de plastique de forment au beau milieu des océans. L’exploitation du sable pour les constructions a d’importantes conséquences pour la faune et la flore marines. La montée des eaux, l’acidification des mers ou la fonte des glaces, conséquences du réchauffement climatique, ont également de grandes incidences sur la vie marine.
Chapitre 7 : Quel potentiel pour les énergies marines renouvelables ?
Les vagues, les courants, les marées, les gradients de température et de salinité sont des sources d’énergies marines renouvelables qui peuvent être exploitées de manière de plus en plus efficace grâce à l’évolution des techniques. Toutefois d’autres contraintes, dont l’acceptabilité sociale et le partage de l’espace avec les autres activités déjà existantes, restent à franchir pour assurer son développement.
Chapitre 8 : Vers une gouvernance mondiale des océans ?
Le droit de la mer est codifié par la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, dite de Montego Bay en 1982. Depuis, la territorialisation des océans s’est intensifiée. La ZEE s’est alors affirmée. Elle confère aux États côtiers des droits souverains pour l’exploitation des ressources minérales, énergétiques et biologiques jusqu’aux 200 milles marins depuis la ligne de base. Une extension peut éventuellement être demandée jusqu’à 350 milles. Au-delà se trouvent des espaces internationaux. Une réflexion pour une meilleure gestion de cette Zone internationale des fonds marins, où les ressources des fonds et du sous-sol sont théoriquement protégées, est à l’étude. Elle est consacrée patrimoine commun de l’humanité.
Ce petit ouvrage est un bon résumé synthétique des enjeux, actuels et futurs, relatifs aux mers et aux océans. Il peut être très utile, car de lecture rapide, aux enseignants de collège et de lycée pour se remettre à niveau sur ce thème étudié dans nos programmes. Reprenons enfin les mots de Frédéric MONCANY DE SAINT-AIGNAN, président du cluster maritime français : la France est « un grand pays maritime qui s’ignore » qui « ne doit pas manquer le rendez-vous de la maritimisation du monde ». On aurait aimé que les auteurs traitent davantage de cet aspect évoqué en Préface. (voir le CR sur La mer – Un Livre Bleu pour la France).