Les atlas garnissent régulièrement les étagères de la production éditoriale tant adulte que jeunesse. Réputé pour ses productions et habituées des colonnes de la Cliothèque, les éditions Rue du Monde s’essaient ici à l’exercice sous la plume de l’artiste peintre catalane Regina Giménez.
Alléchant par son grand format et sa couverture graphique, l’ouvrage compte près d’une centaine de pages et s’articule en cinq parties (l’univers, la terre, le relief, l’eau, le climat).
Malheureusement, le contenu n’est pas à la hauteur pour trois raisons majeures :
– Dès le sommaire, le géographe remarque que nous avons là une Terre sans hommes ou presque (seule une page fait état du nombre d’habitants par continents – sans précisions aux échelles inférieures).
– C’est ensuite un atlas sans cartes et donc sans possibilité de localiser que révèle le livre une fois parcouru. Comme se faire une idée de la répartition de tous les phénomènes abordés s’ils sont systématiquement présentés hors planisphère ?
– Enfin, les peintures : si elles pourraient séduire en musée ou en galerie, elles demeurent bien trop abstraites pour accompagner la compréhension des données évoquées. A quelques rares exceptions près (les éclipses, l’effet de serre et un bon graphique sur le réchauffement climatique), le minimalisme et la surenchère de cercles concentriques n’expliquent pas grand chose.
Il est toujours gênant d’afficher la déception surtout lorsque la présentation est si soignée et l’intention sans doute louable mais le livre, à mon sens, passe à côté de sa mission.