Au moment où l’on essaie de terminer les programmes en essayant d’y rajouter la dimension « histoire des arts », un peu comme la composante « viande de bœuf » dans les lasagnes, cette production de l’éditeur génération 5 sur les impressionnistes vient à point nommé. Nous avons déjà présenté les qualités techniques de ce support, particulièrement simple à utiliser, adapté à la vidéo-projection direct et au tableau blanc interactif. Il se révèle extrêmement précieux pour réaliser une séquence sur les impressionnistes, mais cela suppose aussi que l’on lise attentivement la notice pédagogique, (62 pages) ici aussi très facile d’accès, pour apporter vraiment un plus aux élèves.
L’intérêt de cette notice repose d’ailleurs dans sa fonctionnalité. Cela parait évident et pourtant, trop souvent des produits pédagogiques sont dotés de guides d’utilisation peu fonctionnels. Rien de cela ici. Le professeur peut imprimer cette notice, tout simplement, choisir les pages dont il a besoin, et les disposer sur sa table, pendant la séquence de repères, avec les vignettes des tableaux sur lesquels il fera réfléchir les élèves.

Une très bonne notice

Certes cela est sans doute peu « tendance », eu égard à ce que l’on peux voir dans certaines séquences « académiques » où l’on devine, derrière des bidouillages, un temps passé considérable, mais cela est parfaitement efficace et fonctionnel.
Sur la séquence elle même, on peut apprécier l’introduction à partir d’Eugène Boudin, Eugène Boudin, (1824-1898) est l’un des premiers peintres français à exécuter ses paysages à l’extérieur d’un atelier. Fils de marin, il est un grand peintre de marines. Il réalise notamment de nombreux tableaux décrivant la vie des pêcheurs sur les ports et les marchés. Le développement des loisirs à la fin du XIXe siècle, avec l’arrivée massive des estivants sur les plages de Normandie, fournit au peintre un thème à la frontière du paysage et de la scène de genre. En 1859, le peintre expose sa première toile au Salon de Paris. Il se lie d’amitié avec Claude Monet, qu’il initiera à la peinture en plein air. En 1874, il participe à la première exposition « impressionniste », qui se tient à Paris.
Moins connu que les grands noms de l’impressionnisme, il n’en joue pas moins un rôle important.

Une bonne démarche évolutive

L’évolution du mouvement ainsi présenté est évidemment retracée avec les différentes composantes. Le mouvement impressionniste étant divers et regroupant en fait des styles et des techniques très différentes et parfois opposées. Édouard Manet, Camille Pissarro, Edgar Degas, Alfred Sisley, Paul Cézanne, Claude Monet, Frédéric Bazille, Berthe Morisot, Pierre-Auguste Renoir, Mary Cassatt, Gustave Caillebotte sont ainsi présentés, successivement. L’ensemble représente quand même 284 œuvres, de quoi satisfaire toutes les curiosités.
Parmi les découvertes, on appréciera l’idée de mettre en avant Mary Cassat, (1844–1926) une peintre américaine étroitement liée au mouvement impressionniste français, dont la carrière se déroule principalement en France. installée à Paris en 1873, elle est admise à exposer aux Salons officiels de 1872 et 1874, où elle est remarquée par Degas, avec qui elle commence une étroite collaboration. En 1877, il l’invite à se joindre aux Impressionnistes, suite au refus d’une de ses œuvres.

Des découvertes

L’artiste participera à plusieurs expositions du groupe. En 1890, la visite d’une exposition d’estampes japonaises marque un tournant dans son œuvre : elle travaille désormais la pointe sèche, l’aquatinte et les eaux-fortes, son dessin devient plus emphatique, ses couleurs s’éclaircissent. L’intérêt de ces tableaux réside dans la personnalité des sujets que l’artiste traduit, avec beaucoup de sensibilité.

L’utilisation de ce support est optimisée par le Tableau blanc interactif qui permet, comme le logiciel lui même de tracer directement sur le tableau, mais aussi de sauvegarder les écrans pour les réutiliser dans une autre séquence.
Encore une fois, cette série de support nous a fortement séduit, pour sa fonctionnalité, sa facilité d’emploi, et par sa parfaite adaptation à un usage en classe. Elle devrait à l’évidence enrichir la collection d’histoire des arts des centres de documentation.

http://www.generation5.fr/