La série qui nous a été envoyée est particulièrement riche et a été utilisée en classe pour la partie histoire des arts. Nous traiterons dans le cadre de cet article des trois premiers supports que nous avons utilisés. Le premier consacré au peintre Arcimboldo, particulièrement connu pour ses représentations de portraits à base d’objets, le plus souvent des fruits ou des fleurs.

Avec un petit peu de retard, nous traitons cette série de documents numériques pour la classe proposée par l’éditeur génération 5.

La série qui nous a été envoyée est particulièrement riche et a été utilisée en classe pour la partie histoire des arts. Nous traiterons dans le cadre de cet article des trois premiers supports que nous avons utilisés. Le premier consacré au peintre Arcimboldo, particulièrement connu pour ses représentations de portraits à base d’objets, le plus souvent des fruits ou des fleurs.

La dimension technique de l’utilisation

L’utilisation en classe de ce support se révèle particulièrement aisée, dans la mesure où elle ne nécessite aucune installation sur les réseaux d’établissements, qui suppose l’obtention de droits d’administrateur, parfois malaisés à obtenir.
Dans ce cas précis, le logiciel s’installe à partir du système Adobe air, que nous avons déjà présenté sur des manuels numériques, chez les éditions Bordas et Nathan. Parfois, pour de mystérieuses raisons, et en fonction des configurations de Windows existantes, Windows 7 ou Windows XP, & parfois des versions de ces logiciels installés sur telle ou telle configuration matérielle fournie par la région ou le département, en fonction des marques favorites de la collectivité territoriale, Adobe air ne s’installe pas forcément. Cela dépend d’un petit fichier d’installation, qui n’est pas forcément configuré de façon native à l’intérieur de Windows. Dans une certaine mesure, pour la plupart des collègues, à peu près normalement constitués, ce type d’explication déclenche une volonté de fuite immédiate devant les difficultés de mettre en œuvre ce que l’on rabâche à longueur de réunions, à savoir l’utilisation pédagogique des technologies de la communication et de l’information dans l’enseignement.
En l’état actuel, et après avoir testé ce logiciel sur différentes configurations possibles à l’intérieur du même établissement, force de constater qu’il a pu franchir les obstacles installés, parfois à distance pour l’administration des établissements, par les services de la direction académique des systèmes d’information, (DASI), que les esprits facétieux qualifient de Stasi, pour des raisons de sonorités, et seulement de sonorités, qui n’échapperont à personne.
Bien entendu, cela nous amène à réfléchir quand même sur les contraintes qui pèsent sur ce qui cherchent à utiliser les technologies numériques dans leur classe, sans que cela ne relève de l’exploit technique, particulièrement chronophage. L’investissement dans le numérique n’a jamais dispensé de préparer les cours et de corriger les copies.
Pour ce qui concerne ce logiciel, la procédure d’installation est particulièrement aisée, dès l’introduction du DVD, le moteur Adobe air s’installe, en à peu près trois minutes.

Histoire des arts en seconde

L’artiste Arcimboldo est généralement connu des élèves. Pour le situer dans le temps, c’est évidemment une autre affaire. Né en 1527, est mort en 1593, ce peintre a tout d’abord été, après sa formation dans l’atelier de son père, un des portraitistes officiels de la cour des Habsbourg.
La notice pédagogique représente une quinzaine de pages, et retrace de façon finalement très accessible, les différentes étapes de la vie du peintre ainsi que ses centres d’intérêt en matière de création. La partie qui serait peut-être la plus importante serait la série des quatre portraits de cours qui ont été rédigés par l’artiste peintre à la cour des Habsbourg et depuis 1565, portraitiste officiel de l’Empereur Maximilien II, d’abord à Vienne et plus tard à Prague. En 1576, il est nommé « portraitiste et peintre » du nouvel Empereur, Rodolphe II. En 1587, il retourne dans sa ville natale, Milan.
Dans la série des quatre œuvres qui sont proposées, on peut retracer l’évolution au niveau de la représentation des visages, du portrait familial, Maximilien II, , sa femme et leurs enfants Kunsthistorisches Museum, Vienne Huile sur toile, 240×188 cm 1563, au buste d’une des filles de Ferdinand Ier Kunsthistorisches Museum, Vienne Huile sur bois, 44×34 cm 1563, en passant par L’Archiduchesse Anne, fille de l’Empereur Maximilien II, Kunsthistorisches Museum, Vienne, Huile sur bois, 42×34 cm 1563, jusqu’à l’auto-portrait Národní Galerie, Prague, Crayon et lavis bleu, 237×157 mm 1571-1576.

Dans le premier tableau les visages sont plutôt figés comme les postures, et les enfants du couple encore des adultes en miniature. Dès que le peintre dispose de plus de liberté, dans le cadre d’un portrait, qui parfois servait d’image pour présenter les princesses à marier à leurs futurs époux, le peintre transmet plus de sensibilité, pour arriver à cette parfaite maîtrise du dessin que l’on retrouve dans son autoportrait. Bien entendu dans ce cas précis il était beaucoup plus libre de marquer les traits du visage, tandis que pour les princesses impériales, il se devait tout de même de répondre aux canons esthétiques de l’époque.

TBI ou videoprojection

Dans le cadre d’une étude en classe, le logiciel se révèle particulièrement précieux. D’une part parce qu’il nous fait profiter de très nombreux outils, particulièrement simple d’utilisation, qui peuvent être adapté à une présentation en vidéo projection directe, tout comme le passage sur un tableau blanc interactif. Il est possible d’écrire, de dessiner, de surligner éventuellement les lignes de force de composition des œuvres, il est surtout extrêmement intéressant d’utiliser le système de masques et d’éclairage, qui permet de mettre en valeur la construction de ce type de tableaux, y compris pour sa signification politique.
Pour le cours d’histoire des arts sur la renaissance, le sommaire permet déjà de présenter un artiste très complet, qui commence par le vitrail, la fresque, qui utilisent tous les supports comme la peinture à l’huile sur bois, ou sur toile, et pour la série des portraits à base d’objets, on nous précise même que l’on utilise le chêne. L’artiste est également un homme de cour qui fournit des esquisses pour les décors des spectacles mais également un fin observateur de la nature grâce à des planches beaucoup moins connues que les têtes composites, mais à notre sens plus intéressantes et plus importantes car elles ont permis à l’artiste de perfectionner une technique déjà très affirmée de représentation du réel.

À l’évidence, cette séquence qui peut être construite en une heure, et au vu des programmes et des volumes horaires, c’est aussi un point important, plaît beaucoup. Elle permet de montrer comment étaient les artistes de la renaissance, c’est-à-dire des hommes complets, capable de s’exprimer sur tous les supports, à l’image de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, mais également contraints par leurs mécènes respectifs de produire, dans des genres obligés.

http://www.generation5.fr/