En 2024-2025, le concours d’entrée en première année à l’un des 7 Sciences Po du réseau d’IEP consiste en trois épreuves écrites, se déroulant le samedi 26 avril 2025. Parmi les différentes épreuves, l’épreuve de « Questions Contemporaines (durée 3 heures, coefficient 3) » porte cette année sur les thèmes de “le corps” et « les solidarités ».
Un manuel pour préparer l’une des épreuves du concours commun des IEP
L’épreuve de Questions contemporaines a pour objectif d’évaluer un certain nombre de compétences et connaissances que les candidates et candidats ont acquises tout au long de leur scolarité antérieure et qui se résument en la capacité à présenter une analyse problématisée et argumentée (fond et forme) du sujet proposé. L’épreuve consiste en une dissertation à rédiger en trois heures.
« Les solidarités » d’Anne Bazin, Anne Bidois et Marion Charpenel (dir.), Atlande, 2025, pages 12.
Pour prolonger les trois excellents volumes parus ces dernières années sur la peur, l’alimentation et le corps, les candidats préparant le concours pourront se reporter sur ce nouveau manuel traitant des solidarités.
Destiné à des candidats désirant faire un point rapide sur la question, cette synthèse est construite en une vingtaine de fiches thématiques. Les trois directrices d’ouvrage (Anne Bazin, Anne Bidois et Marion Charpenel) ont constitué une équipe majoritairement composé d’anciens diplômés de Sciences et de maître de conférence en sociologie.
Après un rappel des principaux jalons de l’histoire de la protection sociale, les différents chapitres dressent les principales caractéristiques de cette notion à travers la famille, le numérique, la religion, le travail, le syndicalisme, l’environnement, les migrations et le nationalisme.
Parmi les nombreux chapitres, celui sur les communautés religieuses s’intéresse à un potentiel « retour du religieux ». Les confréries soufis, les congrégations de moines et les Amish témoignent « du fait que les croyances religieuses sont un puissant vecteur identitaire et de socialisation, creuset de solidarités communautaires nourries en situation de forte altérité » (page 93). Les ONG caritatives comme le Secours catholique, l’Alliance israélite universelle ou l’Islamic Relief Worldwide participent à une dynamique de resserrement d’une solidarité autour des valeurs communautaires.
Au sens strict du terme, l’intégrisme n’est pas nécessairement une lecture littérale ou fondamentaliste du dogme. Il se réfère à une tradition fixée à un moment donné, considérant « l’intégralité » de cet héritage comme devant échapper à des tentatives de réévaluations. Les fondamentalistes ou les intégristes trouvent cependant une convergence de poids en ce qu’ils promettent à leurs communautés, entre autres, un raffermissement exclusif de leurs attaches solidaire s(entre-soi, entraide matérielle, échanges de services ,protection, etc.), qui renforcent d’autant plus l’emprise sur leurs membres, notamment les femmes. L’exercice de la solidarité communauté sur une base religieuse devient alors dans cette configuration une servitude, volontaire ou contrainte.
« Les solidarités » d’Anne Bazin, Anne Bidois et Marion Charpenel (dir.), Atlande, 2025, pages 94-95.
En conclusion, cette synthèse est un manuel pratique pour les candidats désirant disposer d’un cours fiable et souhaitant progresser en matière de problématisation pour les sessions 2025 et 2026.
Pour aller plus loin :
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