« Sport et philosophie » écrit sur la couverture Mari Yamazaki, en un grec phonétique qui annonce l’essentiel du contenu de ce troisième tome d’Olympia Kyklos.
Démétrios débute sa nouvelle aventure à Athènes, mais un Athènes des « faubourgs populaires » où il est bien difficile de subsister sans être bien né.
Le jeune héros l’apprend à ses dépens, ne parvenant pas à vivre de ses productions de potier.
Il fait toutefois la rencontre de Platon qui déclare sur l’agora que « la politique ne se mêle pas de sport » et que « la culture est d’autant plus noble et précieuse qu’elle ne s’achète pas, elle », « le sport » étant l’un de ses « piliers ». Aussitôt prestement chassé par la « foule », Platon délivre de précieux conseils à Démétrios avant que celui-ci ne se retrouve propulsé dans le temps une nouvelle fois à Tokyo en 2020…
Fidèle à sa ligne onirico-historique, Mari Yamazaki fait de Platon un lutteur et lui fait rencontrer le mangaka Tezuka.
L’œuvre continue de se lire avec beaucoup de plaisir, le dessin et le propos étant d’une grande qualité.
Le volume se termine par un entretien avec le professeur Takeshi Yôrô, dialogue au cours duquel Mari Yamazaki ose, de manière iconoclaste, suggérer que les jeux olympiques pourraient se dérouler à Olympie, de façon à éviter une trop grande mainmise financière sur cette activité.
Grégoire Masson