Réédité à l’occasion du centenaire de la Première Guerre Mondiale, « On n’aime guère que la paix » est un recueil de poésie édité dans la collection intitulée « Des poèmes dans les yeux » aux éditions Rue du Monde.

36 poèmes venus du monde entier (France, Sénégal, Turquie, Viet- Nam, Bosnie…) d’auteurs d’époques différentes, contemporains de guerres : Apollinaire, Cocteau, Hugo….

Des titres très forts comme « L’enfant est mort » d’Andrée Chedid, des vers difficiles comme ceux-ci  » Je n’ai plus de nom. On m’a étiquetée 35 282. Je n’ai plus de cheveux. » de Catherine Roux, écrit à Ravensbrück , d’autres remplis d’espoir avec le poème « Les maisons » de Michel Cosem.

Des photographies en noir et blanc couvrant l’ensemble des grands conflits du 20ème siècle accompagnent les poèmes. Provenant de l’agence Magnum, elles montrent le quotidien de la guerre dans les tranchées, le front russe, la course vers les abris pendant la guerre d’Espagne, des réfugiés, des enterrements…. En vis à vis par un système de rabat et de volet, les illustrations en couleur au pastel de Nathalie Novi célèbrent la vie et le bonheur. Des contrastes saisissants qui permettent de mettre encore plus en valeur la paix à travers les mots et l’image.

La mise en page à l’italienne avec le jeu de rabats offrant des vues panoramiques font de cet album un objet livre très riche. Voilà un ouvrage à avoir dans sa bibliothèque pour permettre de travailler en classe sur le thème de la paix à travers différents supports : la poésie, la photographie, le dessin. A la maison, un beau livre pour parler de la paix en ces temps troublés.