Les deux frères Collins, Américains, sont lancés dans une tourmente martiale, donnant lieu à une épopée illustrée par cette bande dessinée de 110 pages, dont dix d’histoire sur les comics. Le tout sur fond de Seconde guerre mondiale et de débarquement en Normandie.

1943, dans une ferme de l’Arkansas, deux frères, Eddy et Johnny Collins, aident leur père aux champs quand, un jour, ils reçoivent leur lettre de mobilisation. Ils devront bientôt rejoindre le camp Phillips, près de Salina, avant de rallier le Royaume-Uni. C’est au camp Phillips qu’une lettre d’affectation leur apprend qu’ils vont être séparés : Johnny endossera l’uniforme des Rangers, tandis qu’Eddy revêtira celui des GI’s. C’est Eddy – et ses super pouvoirs – qu’on suit essentiellement sur les plages normandes, à Omaha ou à la Pointe du Hoc.

Ambiances extrêmes

Et l’atmosphère graphique créée par Jay le dessinateur : Un noir et blanc exclusif, des portraits et des décors sombres aptes à livrer une de la vision horrible du conflit, non aseptisée qui projette des ambiances extrêmes.

 

Le scénario du duo Djian – Lainé, à défaut d’être original, demeure efficace de la première à l’ultime page. Enfin, le format, avec son 17×24 cm et sa couverture souple, pourrait très bien plaire Outre-Manche et Outre-Atlantique, rappelant les comics des années 70, comme Rapaces (Imperia Editions, 1961-1986). La BD devrait d’ailleurs être prochainement traduite en anglais pour être diffusée au Royaume-Uni.

Ainsi, entre portraits et moments terribles du D-Day, l’ouvrage comblera les inconditionnels du concept super-héros (pas toujours) réaliste.

Présentation de l’éditeur