A l’occasion du centenaire de la découverte de la tombe de Toutankhamon et de l’exposition en cours à la Sucrière à Lyon, Les Arènes sortent une magnifique BD sur Howard Carter, l’homme à l’origine de cette découverte.
La BD traite de la rencontre entre Howard Carter et l’Egypte. Elle démarre de manière quasi accidentelle alors que le jeune homme est un peintre qui commence à se faire une réputation dans le milieu aristocrate anglais. Ce pays va alors l’habiter durant toute sa vie. Ainsi va mûrir sa passion pour l’égyptologie, de l’organisation des fouilles jusqu’à la vulgarisation des découvertes.
Cette passion est l’une des véritables forces de cette BD. Les auteurs nous livrent un récit entraînant et vibrant, ponctué d’anecdotes. La BD est très verbeuse, avec une atmosphère très britannique, à l’instar d’un Blake et Mortimer (Le mystère de la grande pyramide). Nous ne sommes pas sur de la ligne claire ici, mais cette comparaison avec la BD illustre d’Edgar Jacobs tient la route par le fourmillement des détails, les luttes de pouvoir et les concurrences entre archéologues et érudits, les dimensions géopolitiques des campagnes de fouille, le rôle de la presse… Certaines planches sont de véritables bijoux d’orfèvreries, à la hauteur de l’événement qu’a été la « découverte » (ou redécouverte?) de ce mausolée.
Si l’aspect « malédiction » de l’ouverture de la tombe est évoqué, nous ne sommes pas ici sur une BD centrée là-dessus par sensationnalisme ou volonté forcée de frissons. Nous sommes à l’échelle de l’homme, Howard Carter, avec son caractère bien trempé, sa volonté de respecter la portée de ses découvertes, son égo et aussi ses facettes plus sombres. C’est cette immersion, appuyée il le faut noter une fois de plus par la qualité du dessin, qui donne toute sa profondeur à cet ouvrage.
Pour résumer, nous avons ici une BD remarquable, tant sur le fond que la forme. C’est un objet rare par l’ensemble de ses qualités et ce qu’elle procure à son lecteur. Elle plaira à tout lecteur, amateur comme érudit. Un magnifique cadeau à l’approche des fêtes de Noël, à offrir à un proche ou à soi-même.
Présentation de la BD sur le site de l’éditeur
Cette bande dessinée vous invite à revivre la découverte du tombeau de Toutânkhamon au côté d’Howard Carter.
Juillet 1922.
– Vous pensez que la tombe de Toutânkhamon reste à découvrir ? Mais nous l’avons cherchée partout, durant toutes ces années, en vain…
– J’en suis persuadé, Lord Carnarvon. Laissez-moi une dernière chance : une ultime saison de fouilles dans la vallée des Rois. Je suis prêt à payer de ma poche si vous ne voulez plus me fi nancer.
– Très bien, Howard, vous avez gagné. Une dernière saison, mais après c’est terminé.
L’histoire de la quête obsessionnelle d’Howard Carter, dans la vallée des Rois en Égypte, qui va sortir de l’oubli un pharaon maudit : Toutânkhamon.
Présentation de l’auteur sur le site de l’éditeur
Paul Marcel commence à travailler dans le milieu du graphisme de jeux vidéo en 1997, puis bifurque sur la bande dessinée et, en 2012, s’engage dans le milieu du son et de la lumière. Il est l’auteur de la série « Le Malvoulant » ainsi que du Scarabée d’or (avec Éric Corbeyran, chez Delcourt).
Présentation des auteurs sur le site de l’éditeur
Paul Marcel est le dessinateur de la BD. D’abord graphisme de jeux vidéo en 1997, il bifurque sur la bande dessinée et, en 2012, s’engage dans le milieu du son et de la lumière. Il est l’auteur de la série « Le Malvoulant » ainsi que du Scarabée d’or (avec Éric Corbeyran, chez Delcourt)
Patrick Mallet est scénariste de bandes dessinées. Il adapte une partie des Mémoires de Casanova (chez Glénat), écrit ses propres histoires ( « Achab », une série dans laquelle il imagine la vie du héros avant Moby Dick – le cachalot du roman d’Herman Melville). Il est aussi scénariste pour d’autres dessinateurs ou dessinateur pour d’autres scénaristes. Depuis quelques années, il est éditeur free-lance et traducteur pour les éditions Mnémos.