Le livre propose à la fin quelques informations complémentaires comme des propositions de lectures et des sites internet. Le même auteur a publié un abécédaire de la citoyenneté conseillé à partir de 11 ans et chroniqué par les Clionautes.
Des entrées variées dans chaque chapitre
Chaque thème commence par une série de bulles qui sont autant d’interrogations et d’interpellations autour du sujet : « Pourquoi chante-t-on la Marseillaise ? », « Peut-on penser ce que l’on veut ? » ou encore « C’est quoi la discrimination ? ». Ensuite, on trouve un certain nombre d’entrées possibles comme « le sais-tu ? », « idée », ou encore « dans la classe ». Le livre est assez coloré et agréable à feuilleter. Il est agrémenté d’un certain nombre de quizz, autre façon d’accéder à l’information. On a enfin des « paroles d’enfants » qui rythment chacun des thèmes et qui peuvent être des points d’entrée pour une discussion.
Cinq thèmes pour décliner le « vivre ensemble »
Les cinq entrées sont « La France, une République », « Droits et devoirs », « La France un pays de libertés », « Des libertés en danger », « Fraternité et vivre ensemble ». Une des forces de l’ouvrage, c’est sa volonté d’être concret. Il propose ainsi d’aborder la question du vivre ensemble à toutes les échelles si l’on peut dire. En effet, l’enfant aura peut-être du mal à entrer dans des mots forts comme République ; aussi le livre choisit d’évoquer la figure du délégué de classe sans doute plus parlante pour un élève de primaire.Toujours dans le même thème, Nicolas Rousseau propose de faire repérer la devise de la République dans l’école, une façon comme une autre de se l’approprier. Sur la question du respect, abordé dans le dernier thème, l’auteur choisit d’entrer à travers l’exemple de l’immeuble en disant qu’on se respecte entre voisins en n’écoutant pas la musique trop fort.
La France, un pays de libertés
L’auteur insiste notamment dans ce troisième thème sur l’importance de la liberté de la presse. Il rappelle que c’est une des conditions de la démocratie et, en même temps, il dit bien qu’on ne peut pas tout écrire. Les limites sont la diffamation, l’injure, les propos racistes et la vie privée. Un tel thème amène une nécessaire perspective mondiale et Nicolas Rousseau rappelle qu’en 2014 l’organisation Reporters sans Frontières a comptabilisé 69 journalistes tués, 119 journalistes enlevés et 178 journalistes emprisonnés.
On trouve également une double page sur la laïcité.
Un livre en prise avec l’actualité
Le livre aborde la question des « libertés en danger » et n’élude pas à ce titre les événements de janvier 2015. Dans une mise en page très sombre, l’auteur aborde les thèmes suivants : « Comment combattre le racisme ? », « Que veulent les terroristes ? » et « Pourquoi s’attaque-t-on à la religion ? ». Des points simples mais essentiels sont notés : l’apologie du terrorisme est condamnée d’une peine allant jusqu’à sept ans de prison et 45 000 euros d’amende. Un texte rappelle aussi les attaques de janvier 2015.
Par son entrée très chapitrée, par sa volonté d’être concret et de partir d’interrogations, ce livre fournit une base de travail pour réfléchir et pratiquer l’enseignement moral et civique.
© Jean-Pierre Costille pour les Clionautes.