13 batailles, un scénariste et 13 dessinateurs pour remémorer la construction de la nation française. Depuis Gergovie (-52 av JC) jusqu’à la Seconde guerre mondiale. Superbe projet pédagogique, historique et graphique.
Avec cette BD, on peut rire ou s’émouvoir, mais on apprend toujours. Oui, au gré de 13 batailles terrestres et aériennes françaises hexagonales. Ici donc, pas de bataille navale ou ultramarine. Dommage. Les événements développés ont été retenus selon leur célébrité sans doute, mais pas exclusivement : ils remémorent au public non initié des moments méconnus (Ivry – 1590, Malplaquet – 1709, Le Vieil Armand – 1916, Montcornet – 1940) de la geste militaire française, habités par des acteurs anonymes. Petite et grande histoire n’en forment dès lors plus qu’une, constitutives d’une histoire nationale.
Le choix d’un unique scénariste, monsieur Dobbs, maître ès histoires historiques, avec un goût prononcé pour le scénario de guerre, accentue l’homogénéité du volume. Et délivre des histoires forcément courtes de douze pages, par ailleurs très inégales dans leur consistance historique et dans leur chute. On reste parfois sur sa faim. Néanmoins, un des authentiques plaisirs de cette bd se concentre dans sa symphonie esthétique. On passe en effet du trait comique de Ohazar (La bataille d’Ivry, 1590) ou de Josse (La bataille de France, 1940) au classicisme d’un Damour (Malplaquet, 1709).
En définitive, cetteBDd montre à la fois le succès historiographique de l’événement, de la bataille et celui de la bd en qualité de vecteur pédagogique. C’est aussi une porte d’entrée originale de l’histoire de France, qui peut de surcroît correspondre aux programmes d’histoire de la sixième à la terminale.
Présentation de l’ouvrage par l’éditeur :
