Dans cette fiction historique en deux tomes, Xavier Dorison (scénario) et Thimothée Montaigne (dessin) s’appuient sur la tragédie du Batavia. En 1629, ce navire néerlandais disparaît à proximité des îles Arbrolhos près des côtes australiennes. Il est l’un des vaisseaux de la Vereenigde Oost-Indische Compagnie (VOC), à la tête d’une immense fortune acquise par les échanges de produits rares importés d’Asie du Sud-Est sur les marchés du Nord de l’Europe. L’enjeu est tel pour la compagnie qu’elle dispose d’un subrécargue, c’est-à-dire d’un homme faisant office de représentant de la VOC à bord des navires.
Sur la route des Indes et l’île rouge
Dans le premier tome inspiré de faits réels, le Jakarta est unIndiamande 23 toises de long. Partant d’Amsterdam, son objectif est d’atteindre les Indes Néerlandaises en 120 jours. Le délai est très court. La VOC décide de confier la mission à Francisco Delsaert, un marchand néerlandais expérimenté. Sa mission est de négocier des produits rares contre des bijoux et une somme de 300 000 florins.
La lutte pour le pouvoir à bord est féroce à la fin du premier tome entre Delsaert et Le second du navire, Jéronimus Cornélius est un ancien apothicaire qui a convaincu les marins de renverser le capitaine.
Ce second tome débute par l’installation des naufragés sur l’île. Le navire s’est échoué et seule une partie de la coque en bois subsiste. Elle servira de repaire pour Jéronimus Cornelius. Son objectif est d’éliminer tous les naufragés qui ne le soutiennent pas, de consommer les maigres ressources en eau et aliments puis d’attendre la venue d’un navire de secours. Au vue de la valeur de la cargaison, cela ne fait aucun doute, à ses yeux, que la VOC enverra un navire de secours pour minimiser les pertes.
La vie sur l’île est difficile. Cornelius impose rapidement son autorité et force des rescapés à se rendre sur un radeau vers une île à proximité. Ses hommes de main tuent alors l’équipage en mer puis reviennent sur l’île principale. Ainsi, son autorité se renforce sur l’île. Une femme, Lucrétia Hans, s’oppose à son pouvoir et résiste à son emprise. Succombera-t-elle à Cornelius ou sauvera-t-elle l’équipage dont une petite fille ?
Ce courte série en deux tomes a tenu toutes ses promesses : de l’action, de l’exotisme, un soupçon de drame et d’aventures. Le soin apporté à l’édition de ce second tome est remarquable avec son grand format, son papier épais et ses nombreuses dorures. Des gravures de l’époque agrémentent même chaque nouveau chapitre de l’histoire.
Cette bande dessinée plaira aux lycéens désirant découvrir la navigation et le commerce mondial du XVIIe siècle pour compléter le cours dispensant en classe de Seconde.
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Antoine BARONNET @ Clionautes