Les dinosaures, sujet très souvent traité dans la littérature jeunesse, s’étoffe d’un nouveau volume qui est l’oeuvre de Pierre Gemme, déjà auteur de « L’école des dinos ».
Un angle original doublé d’une mise en page agréable font l’intérêt de cet ouvrage.

Quelques données générales sur les dinosaures

Dans l’introduction, l’auteur livre quelques données de base comme l’époque où vécurent les dinosaures, mais il revient également sur leur disparition en soulignant qu’on ne peut pas seulement incriminer une énorme météorite. Il précise également que certains dinosaures sont les ancêtres des oiseaux. Cette double page pose clairement le sujet. Pierre Gemme s’intéresse ensuite à vingt-cinq exemples de dinosaures traités sur une double page à chaque fois. On ajoute à cela un index, des informations utiles et des jeux à la fin de l’ouvrage. Quant aux rabats du livre, ils servent à fournir des informations chronologiques. Le tout fourmille d’informations en s’appuyant par exemple sur les fossiles et de multiples anecdotes notamment liées à la découverte des dinosaures.

Une fiche d’identité pour chaque spécimen

Chaque dinosaure est présenté sous forme de fiche d’identité avec son nom, sa période, sa taille, son poids, sa région de découverte, son habitat et son alimentation. En-dessous de son nom, l’auteur propose une formule pour le caractériser comme « un air de chauve-souris » à propos du ptérodactyle, ou «  la terreur des marais » pour le spinosaure. A noter, un petit système de double flèche pour finir chaque article, histoire d’ouvrir des pistes ou de donner une information supplémentaire. De façon plutôt maligne, un jeu des couleurs distingue les différentes époques auxquelles vécurent les dinosaures. Dommage pourtant qu’elles ne correspondent pas à celles employées dans les rabats.

Au Trias

Cette période est développée à travers trois exemples avec l’eoraptor, le plateosaurus et le coelophysis. C’est la période la moins bien connue car la plus ancienne. A l’époque il n’ y a pas encore d’herbe, mais des arbres, et on parle donc de végétivore. Eoraptor mangeait sans doute des feuilles de gingko et cet arbre existe encore aujourd’hui. C’est dans le Jura qu’on a découvert un squelette entier de plateosaurus en 1990. Le troisième dinosaure étudié, le coelophysis, est quant à lui le premier à avoir des points communs avec les oiseaux d’aujourd’hui.

Au Jurassique

L’auteur précise que la Pangée se sépare alors en deux parties. Il y eut des dinosaures dans ce qui est aujourd’hui l’Antarctique. On a retrouvé une crête de cryolophosaurus qui avait sans doute pour fonction d’attirer les femelles. La photographie de famille se poursuit avec le stégosaure et l’on sait aujourd’hui que ses plaques lui servaient à se refroidir ou à se réchauffer. Certains affichent des tailles impressionnantes comme le Quetzalcoatlus qui était plus grand qu’un avion de chasse. L’archaeopteryx marque lui une étape importante car c’est à partir de sa découverte que les scientifiques ont compris que les dinosaures appartenaient à la même espèce que les oiseaux, ce qui n’est pas forcément évident au premier abord. Chaque portrait donne à voir des facettes étonnantes et on apprendra ainsi que le compsognathus fut un des plus petits dinosaures, de la taille d’un coq, mais pouvant se déplacer à 60km/heure.

Au Crétacé

A cette époque, les continents continuent à se séparer et le climat est chaud. L’Iguanodon marqua lui aussi une étape lors de sa découverte au XIXème siècle en déclenchant un véritable engouement pour les dinosaures. Quant à l’oviraptor, on découvre une photographie étonnante d’une couvée de ses oeufs disposés en cercles comme les rayons autour du soleil. On n’est jamais au bout de ses découvertes avec le parasaurolophus muni d’une incroyable crête. Les scientifiques ont longtemps cherché avant de s’apercevoir qu’elle servait à émettre des sons pour s’appeler entre eux ou se prémunir d’un danger. Le tour d’horizon se termine avec le célèbre tyrannosaure dont les dimensions continuent d’impressionner : une tête d’ 1,5 mètre de long, 60 dents dont les plus grandes font 20 cm. Il a été surnommé Sue en l’honneur de la paléontologue qui l’a découvert.

En à peine plus de soixante pages, ce livre réussit à la fois à être clair dans sa présentation des périodes et des dinosaures, tout en fournissant de nombreuses informations. Multipliant les exemples de fossiles et les informations sur le moment de leur découverte, ce livre est une réussite pour petits et grands.

© Jean-Pierre Costille pour les Clionautes