Ce petit ouvrage, publié en 2017 et trouvé au fond d’un bac de soldeur, entend offrir un large panorama sur l’architecture des châteaux de type classique et ce en quatre chapitres, respectivement intitulés « d’Henri IV à Louis XIV : l’élaboration du style classique », « Paris classique », «Des châteaux inspirés de Versailles » et « Le second souffle de l’architecture classique française sous les règnes de Louis XV et Louis XVI ».
Dans le premier chapitre, l’auteur indique que l’arrivée sur le trône d’ Henri IV voit la naissance d’un nouveau type d’architecture en France. Celui-ci « associe la brique et la pierre de taille ou les moellons pour créer des alternances harmonieuses du plus bel effet (p.5) ».
Ce style se prolonge sous le règne de Louis XIII mais c’est sous Louis XIV que le style classique va connaître sa « plus grande vogue ».
Art imité de l’antiquité gréco-romaine, l’art classique devient « art officiel » et Bernard Crochet relève (p.6) que l’on « est bien obligé de noter que ce classicisme, érigé en art d’État sous Louis XIV, s’apparente à une certaine tyrannie exercée par une élite aristocratique et bourgeoise. Cet art doctrinaire, très ancré dans ses certitudes, étouffe des créations artistiques plus libres, plus spontanées. Cette mainmise sur l’art va persister en France jusqu’à l’avènement du Romantisme ».
Le second chapitre débute par l’action édilitaire d’Henri IV avec les constructions du Pont-Neuf et les places Dauphine et Royale (place des Vosges).
Les règnes de Louis XIII et de Louis XIV sont ensuite mentionnés avec, pour ce dernier, les travaux des places des Victoires et Vendôme, des portes Saint-Martin et Saint-Denis, des hôpitaux de la Salpêtrière et du Val-de-Grâce, de l’hôtel des Invalides et des palais du Louvre et des Tuileries.
Suit une large présentation d’édifices (Versailles des pages 22 à 27, Vaux-le-Vicomte, Cheverny, Richelieu ou encore Vizille) et des encarts sur les trois architectes Jacques Lemercier, François Mansart et Jules Hardouin-Mansart.
Le troisième chapitre est relatif à la volonté de grands seigneurs d’avoir « leur réplique de Versailles ». Sont ainsi présentés les palais des de Rohan-Soubise à Strasbourg, du duc de Lorraine Léopold à Lunéville ou encore de Flamanville, de Meudon ou de Saint-Cloud, ainsi qu’une longue évocation des édifices par région.
Enfin, le dernier chapitre s’intéresse au style classique sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI, avec les exemples, entre autres, de Compiègne, d’Haroué ou de Craon. Deux focus sur la dynastie d’architectes de la famille Gabriel et sur Germain Boffrand sont également réalisés.
Un opuscule d’une grande clarté, très didactique et qui pourra venir alimenter des séquences en Histoire aux niveaux cinquième et quatrième.
Grégoire Masson
