Traduction française d’un ouvrage anglais en étant à sa 4ème réimpression en Grande-Bretagne, cet « atlas du monde » est l’œuvre du géographe et présentateur à la BBC, Nick Crane et de l’illustrateur David Dean.
Un petit historique de la planète et de l’art de cartographier le monde permettent d’entrer dans le livre en douceur pour découvrir ensuite l’habituel découpage en océans et continents où les doubles pages se partagent l’espace entre les illustrations et les textes qui sont parfois renvoyés sur des encarts, eux-mêmes comportant parfois des questions.
Un glossaire, un index des pays et capitales, une carte à déplier ainsi qu’une application Iphone complètent cet ensemble de bonne facture, attrayant, mais somme toute classique.
Quelques remarques :
– Le découpage général en sous-unités continentales aurait pu être affiné : certes l’Asie demeure le plus grand des continents et est honorée par 5 pages (Sud, Sud-Est, Sud-Ouest, Est, Nord et Centrale) mais n’aurait-on pas pu envisager plus qu’une seule double page pour l’Europe ? Plus petite superficie certes mais pour le lectorat anglais et français qui accueillera cet ouvrage, on en retiendra une illustration très caricaturale du continent qui, se devant en plus de placer chaque nom de capitale, ne peut rien proposer comme dessin sur les petits ÉtatsLe format de cet ouvrage semblait plus adapté: http://clio-cr.clionautes.org/spip.php?article3961,
– Toujours sur ce découpage, la Russie est sans questionnement intégralement affectée à l’Asie alors que d’autres points de vue la partagent habituellement avec l’Europe,
– On peut regretter aussi le plan conventionnel (ce très vague premier « caractéristiques géographiques », puis « population et occupation de l’espace », « climat », « ressources naturelles », « environnement », « vie animale », « transport ») qui ne montre qu’une présence humaine réduite au critère quantitatif du nombre d’habitants qui n’est d’ailleurs pas visible sur les cartographies,
– Enfin, et de façon corollaire avec le point précédent, le choix d’avoir fait apparaître les capitales et rien que les capitales, outre la question de la place évoquée en première remarque, ne montre pas les piliers urbains de notre monde : pas un mot sur New-York, Rio ou encore Istanbul qu’il faudra rechercher par le biais du monument qui leur est associé.
Un atlas qui rencontrera son public sans problème mais finalement un atlas de plus dans ce créneau où l’offre jeunesse est déjà bien abondante. Auteurs : il y a d’autres supports et d’autres entrées à investir pour accompagner nos enfants dans leur apprentissage déficitaire de la discipline.