Ce petit roman écrit à la première personne plonge le lecteur dans les réalités du développement touristique de la Casamance et en même temps dans la rébellion casamançaise.
Sur un fond d’événements réels le héros, originaire de Saint-Louis, au Nord du pays raconte son ascension sociale après un poste de réceptionniste dans un hôtel de Ziguinchor, le voilà à la tête d’un hôtel sur la côte touristique à Kabrousse, à quelques kilomètres de Cap Shiring. Il va découvrir petit à petit les enjeux de ce développement touristique pour les populations locales et la réalité diola. Et puis un jour le voilà confronté à la rébellion casamançaise pour en savoir plus : voir l’ ouvrage de René Capain Bessène, Casamance, récit d’un conflit oublié dont les prémisses sont la manifestation à Ziguinchor du 26 décembre 1982, année de naissance de l’auteur.
Le récit se concentre sur les années 90 période d’intensification du conflit. c’est à un véritable polar que nous invite l’auteur : violences armées, rôle de la Guinée-Bissau, service de sécurité sénégalais, trafic de drogue vont ruinés la carrière et la vie du héros de cette histoire bien ancrée dans ce que furent ces années en Casamance en regard des épisodes du roman on peut se référer à divers articles : Raid contre les rebelles en Casamance Par Marie-Laure COLSON — 24 septembre 1997 – [A Kabrousse, l’école est occupée par les militaires->http://www.planete-senegal.com/senegal/kabrousse.html].
Les deux textes attribués à Ndji,un rebelle, sont révélateurs de la complexité de la rébellion casamançaise et un hymne à l’africanité.
Un récit prenant qui donne une vision nuancée de la Casamance des années noires et permet au détour du récit de réfléchir sur les questions que posent le développement touristique dans un pays du Sud.