Destiné aux spécialistes de la géopolitique et des relations internationales ce dictionnaire vient combler un vide particulièrement important. Les questions internationales sont de plus en plus souvent, et les défenseurs de la francophonie ont toutes les raisons de s’en plaindre, traitées en anglais. Le Français, langue de travail de nombreuses institutions internationales, d’alliances militaires également, comme l’alliance atlantique, voit son importance diminuer. Il suffit pour cela se vérifier les documents disponibles sur les sites de l’organisation des Nations-Unies, de l’Union européenne ou de l’OTAN. Même s’il existe de très bonnes revues de référence en langue française, le pense à Politique internationale, Questions internationales, Enjeux internationaux, les points de vue majeurs des grands de ce monde, les analysées consacrées se retrouvent souvent dans Foreign affairs, qui a accueilli les plumes de Henry Kissinger et de bien d’autres qui ont compté et compte encore dans l’analyse des convulsions et des rapports de force de ce monde.
Le vocabulaire employé, on serait même tenté de parler de jargon, est souvent, comme tout langage de spécialiste très particulier, émaillé de très nombreux sigles, de concepts particuliers. La lecture d’un article de géopolitique, même par un familier de la langue anglaise s’assimile parfois à un parcours du combattant. Le bon vieux Harrap’s trouvant parfois des limites…
Pourtant, la traduction simultanée de ce vocabulaire spécifique reste bien utile et aurait même tendance à le devenir de plus en plus. L’intégration européenne y compris dans les systèmes de défense, que cela se fasse dans l’OTAN ou pas, et on aurait tendance à anayser ici quelques évolutions et prises de positions récentes, a toutes les chances d’inciter à un renforcement de l’usage de cet anglais international et de sa sous branche, l’anglais géopolitique. (Trad. Geopolitical) A propos de géopolitical le dictionnaire renvoie à posture, l’exemple même du faux ami redouté des traducteurs.
Point de grandes révélations dans cet ouvrage mais un travail méthodique et finalement indispensable qui devrait faire référence. Par exemple, un article sur les stratégies de déploiement naval dans le Pacifique devrait se trouver bien facilité par l’explicitation des sigles comme la RAN, (Marine australienne, de l’USN, (Marine étasunienne ; de la RCN, (Marine canadienne), et ainsi de suite.
Ce dictionnaire pourrait aussi faciliter le travail de ceux qui seraient amenés, comme les professeurs de lycée, à rendre accessible des documents en anglais issu de la presse ou d’ouvrages spécialisés des relations internationales. Bien entendu destiné au départ à des spécialistes, ce dictionnaire peut largement être utilisé par des étudiants qui y verront sans doute un auxiliaire précieux leur permettant d’éviter erreurs et contresens.
Bruno Modica © Clionautes