La vie d’Amadou Diang entraîne le lecteur au cœur d’une école coranique, entre éducation religieuse et violences quotidiennes. Le jeune garçon issu d’une famille de paysans rêve de la liberté apparente des jeunes talibés élèves de l’école coranique, confiés à un marabout par leurs parents. L’histoire permet de comprendre les relations intrafamiliales mais aussi décrit une éducation à la fois souhaitée et crainte par les parents: l’école coranique va former des hommes respectueux de la religion mais à quel prix!
Revenu au village le jeune Amadou suit l’école coloniale puis s’engage dans l’armée française. On n’apprend peu de chose de sa vie de soldat hormis sa découverte émerveillée de la métropole et de Paris dans les années 30.
Le mariage avec Fatou montre les traditions, les solidarités familiales. Mais alors que le jeune homme raconte le sort des tirailleurs durant la première guerre mondiale, son oncle est mort à Verdun, la situation en Europe s’aggrave et l’oblige à rejoindre son régiment. Fait prisonnier en 1940 il ne réapparaît que beaucoup plus tard au village où on le croyait mort.
Si le dara école coranique, l’éducation est longuement évoquée la vie du tirailleur est survolée. C’est bien dommage, l’auteur avait une occasion de faire revivre cet aspect de l’histoire du Sénégal plutôt occulté malgré les récentes cérémonies au camp de Thiaroye, les jeunes collégiens sénégalais ignorent l’histoire des tirailleurs à l’heure où les derniers témoins disparaissent