Égaux sans égo, cinq histoires réalisées avec l’association Égalité par Éducation, lecture libre disponible sur le site de canopé.

 

La bande dessinée est consultable à partir du lien suivant: https://egaux-sans-ego-epe.reseau-canope.fr/

Les éditions Locus Solus ont édité une bande dessinée, un « pentaptyque » avec cinq auteurs différents, intitulée Égaux sans égo.
Conçue avec l’association Égalité par Éducation, la publication entend être, selon les termes mêmes de l’éditeur, « une manière divertissante de réfléchir aux stéréotypes de genre !»
​Le premier récit, « Alix et Alix » de Gabrielle Piquet, dans un style très épuré, traite du sexisme, sur fond de cours d’EPS, à travers deux personnages adolescents à la limite de l’ostracisme au sein de leur classe.
« Look’ado » d’ Anne Rouvin évoque les violences verbales et l’imaginaire délétère d’adolescents des deux sexes parce qu’une jeune fille a choisi de porter une jupe. La séquence graphique se termine par un beau pied de nez, les amis de l’adolescente agressée optant pour un « printemps de la jupe » généralisé.
« Course d’orientation » de Laurine Mattiussi se sert des stages effectués au sein d’une classe pour dénoncer les préjugés liés au sexe dans l’exercice de certaines professions (BTP, infirmier/infirmière, aéronautique et petite enfance) selon une variation fille/garçon.
« Paroles d’ordis d’Ados » de Tatiana Domas passe en revue les dangers des réseaux sociaux pour les adolescents en centrant le propos autour du personnage meurtri de Solène.
Enfin « Un sari pour Sarah » de Josselin Paris a pour personnage principal la jeune Sarah, élève de seconde dont le petit ami de 25 ans la rabaisse et se montre avec elle d’une violence extrême.
Toutes les histoires sont conçues selon un mode réaliste et la plupart des dialogues sonnent justes, sans manichéisme aucun. Un fond sonore accompagne chaque bande dessinée dont la lecture en ligne est assez agréable.
La BD « Look’ado » dispose en sus, sur le site de canopé, d’une fiche pédagogique.
Égaux sans égo pourra être exploité avec bonheur lors d’une séquence d’EMC consacrée aux discriminations.
Grégoire Masson