Les Photaumnales proposent, pour leur vingt-deuxième édition, un large travail photographique autour du thème « Habiter ».

Comme à l’accoutumée, les travaux des photographes se déploient principalement dans le département de l’Oise mais avec des ramifications dans les départements voisins, à l’instar de l’exposition présentée au Familistère de Guise.

Dans le propos liminaire du catalogue 2025, Fred Boucher et Emmanuelle Halkin écrivent qu’ « habiter, c’est bien plus que résider ou demeurer : c’est investir un espace de sens, de mémoire et de lien. A travers leur regard sur l’architecture, le patrimoine et le bâti, les artistes invités de cette 22e édition des Photaumnales interrogent ce qui fait « maison » : un lieu physique, bien sûr, mais aussi un territoire symbolique, parfois mystique, un ancrage affectif et identitaire. Il est ici question de la complexité de l’habitat, entre héritages familiaux, identités mouvantes et conditions sociales. De l’intime au collectif, de la ruine au foyer, les images présentées résonnent en nous comme avec nos racines, nos appartenances et notre manière d’habiter le monde ou de nous laisser habiter par lui ».

Le catalogue 2025 rend parfaitement compte de la grande richesse des réalisations retenues dans le cadre de cette nouvelle programmation. De manière complètement subjective on mentionnera les travaux de Tomas Van Houtryve (Trente-six vues de Notre-Dame de Paris), d’Antoine Le Roux (Traversées. Très beau regard sur les espaces habités par les personnes Roms, Manouches, Gitanes et Voyageurs en France), de Paul Hennebelle (Goodbye Beirut, bouleversant), de Tatewaki Nio (Neo-Andina. Superbe travail photographique sur les « chalets » de la ville d’El Alto en Bolivie), de Nick Hannes (New Capital. Très beau travail photographique exposé dans la petite commune de Bailleul-sur-Therain, dans le Beauvaisis) ou encore de Marielsa Niels (Elan d’errance. Artiste en résidence, elle a travaillé sur les liens entre territoire et travail. Son travail est exposé à Chevrières dans l’Oise).

Les Photaumnales demeurent une manifestation de grande qualité, dont témoigne parfaitement l’ouvrage annuellement publié par les éditions Diaphane et nombre des photographies présentées pourront sans aucun problème venir en appui de nos séquences en géographie voire en Histoire.

Marielsa Niels, Elan d’errance.