Pascal Davos pour les textes et Willow pour les illustrations racontent La fabuleuse histoire du chocolat.

Si le récit commence au large des côtes du Honduras en 1502, le choix de mêler les temps et les lieux amène le lecteur tantôt au moment de la découverte et de la conquête des Amériques, tantôt lors de son adoption dans l’aristocratie française comme boisson après son introduction à la cour par Anne d’Autriche.

On y rencontre pêle-mêle l’aspect sacré de la boisson amérindienne amère et pimentée, son interprétation comme dangereuse, voire satanique par l’Église, son goût amélioré grâce au sucre et vu comme aphrodisiaque, mais aussi un commerce florissant dès le XVIIe siècle.

Avec le XIXe siècle le chocolat devient synonyme d’industrialisation, d’innovations techniques (tablette) et de colonisation en référence au personnage incontournable de « Ya Bon »

Le texte mise sur un humour potache qui prend des libertés avec l’histoire et les quelques pages documentaires qui complètent l’ouvrage si elles donnent des informations, notamment sur le vocabulaire, les enfouissent dans d’étonnantes interviews.

Dans la même veine et des mêmes auteurs les éditions Idées plus proposent une Fabuleuse histoire du thé où l’on croise Jules Verne et le commandant Nemo, un vieux sage chinois, les pouvoirs de faciliter la concentration de la feuille d’un arbuste, le commerce international et les habitudes anglaises du tea time ; manque la diffusion de la culture du théier à travers la planète.

 

Dans la Fabuleuse histoire du café, le lecteur retrouve les même va et vient temporels entre le comptoir du bar et la péninsule arabique ancienne, lieu de naissance du café. On y côtoie des moines, Mahomet, les corsaires turcs, le pape, les Vénitiens et la cour de Louis XIV. Enfin des plants de café gagnent les Amériques pour une culture fructueuse ? Mais la réalité de l’esclavage de plantation n’est évoqué que par une brève mention : « C’est quand même un tout petit peu les esclaves qui faisaient l’boulot » (p.33).