Cet ouvrage fait partie de la série des Grands Atlas parus chez Glénat. Il nous permet cette fois-ci de découvrir la Grèce Antique en partant de la civilisation minoenne en passant par la civilisation mycénienne pour finir par l’époque de la Grèce Classique. Le monde grec a pris donc lentement forme après une évolution ponctuée de mutations profondes, de guerres inéluctables et d’effondrements de civilisations. Ce berceau de la civilisation occidentale contemporaine et de la démocratie est aujourd’hui bien connu grâce à de nombreux documents de toutes natures, dont 400 sont rassemblés dans ce beau livre divisé en 3 grandes parties.
Les origines de la Grèce
A l’âge de Bronze, 2 civilisations prospèrent autour de la mer Egée orientale. On sait grâce aux découvertes d’Arthur Evans, que la Crète régna d’abord sur la Méditerranée et, grâce aux découvertes d’Heinrich Schliemann, que les royaumes mycéniens lui succédèrent. Le palais de Cnossos construit au cours du IIème millénaire av. J.-C. ou la forteresse de Mycènes sont des symboles de leurs puissances. Leur effondrement est d’autant plus énigmatique. Les siècles dits « obscurs » correspondent aux 400 ans entre la chute des royaumes mycéniens et l’émergence de la polis. Même si les traces historiques de cette période restent minces, on peut considérer qu’elle porte de nombreux éléments qui constituèrent les cadres du monde grec (la polis et son agora, les temples et leur architecture, les sanctuaires et les Dieux,…) de l’époque classique. A la fin de la colonisation, au VIème siècle av. J.-C., ce mode de vie grec est exporté tout autour de la Méditerranée, alors que les cités de Sparte et Athènes aux politiques d’expansion originales, l’une basé sur la puissance militaire et l’autre par l’influence de son modèle démocratique, s’affirment.
La Grèce classique
Cette période correspond au Ve siècle av. J.-C. Naissent et se renforcent alors en Grèce les fondements de notre culture humaniste comme la démocratie ou l’égalité de tous devant la loi et la justice. C’est à Athènes que converge le progrès et l’innovation en littérature, en architecture ou dans l’ingénierie navale. C’est l’unité des Grecs autour de la polis athénienne qui a aussi permis de lutter efficacement contre les Perses. Les guerres médiques renforcent l’implication des individus dans les institutions politiques et le lien entre gouvernement et citoyen.
Le déclin d’Athènes
La dernier tiers du Ve siècle av. J.-C. est marqué par les conflits répétés entre Spartiates et Athéniens, aidés de leurs alliés respectifs. La Guerre du Péloponnèse amorce le déclin de la Grèce classique. Le modèle de la cité est alors remis en cause par la victoire de Sparte. L’aboutissement de ces conflits est la soumission finale des cités grecques à la grande puissance militaire de la Macédoine.
Mises à part les cartes proposées en annexe et quelques plans de batailles, ce Grand Atlas porte mal son nom. Cela n’empêche pas ce livre d’être digne d’intérêt. Le texte est fluide et précis, nourris de nombreuses références. Il vaut également beaucoup par ses encarts par exemple sur les tribunaux à Athènes ou la place du théâtre dans la démocratie. Les reconstitutions côtoient les photographies, parfois en grand format, mais aussi objets, sculptures ou bas-reliefs. Assurément une réussite visuelle et intellectuelle que peut s’offrir tout amateur de la Grèce Antique.