« Ne plus jamais s’ennuyer » : voilà la collection dans laquelle s’inscrit ce volume Gallimard Jeunesse qui fait suite à quelques ouvrages de poche ciblés (en ville, à la mer, les énigmes, c’est la fête…) sur cette démarche. A croire qu’ils n’ont pas assez de devoirs ces chers enfants puisque c’est ici un gros volume de près de 200 pages qui est présenté, de l’acabit du « Voir le monde d’aujourd’hui en chiffres et en images » chroniqué cet hiver.

Six entrées thématiques pour ce beau livre qui en propose pour tous les gouts : l’exploration du monde et ses inévitables plantations, élevages et rêveries d’astronomes ; les méthodes d’entrainement pour devenir un vrai champion dans tous les sports (dont quelques-uns bien dangereux, oui madame) ; des recettes de cuisine décrivant, entre autres, la technique de récolte du miel; une entrée des artistes avec quelques bases pour la guitare, le piano et même les secrets du légendaire moonwalk…

La partie « défier ses amis » veut faire acquérir quelques savoirs qui sont du domaine de l’inné, ne nous leurrons pas : réaliser une bombe à eau, faire la « bombe » à la piscine, maîtriser l’art du crayon acrobate (épate tes amis et agace le prof !). On y trouve aussi la fausse bonne idée de l’éruption de soda et le tour qui ne marche jamais, celui de la nappe éclair (le tout premier tour du livre d’ailleurs !).

Et comme il est évidemment question de pratique dans tout ça, des avertissements sur les risques potentiels sont présentés avec humour en introduction et repris lorsque nécessaire.

Dès lors, on est en droit de (faussement) s’interloquer sur leur placement: est-ce nécessaire de dire que le tour de magie qui consiste à scier sa partenaire en deux est réservé aux professionnels ? Qu’il ne faut pas partir dans le désert tout seul ? De dire comment se protéger face à une attaque d’ours ou de crocodile ? Les conduites à tenir en cas de piqures, morsures ou sur l’administration des premiers soins sont en revanche les bienvenues. Quant aux chercheurs d’or en herbe, on leur recommandera de ne pas entrer dans des propriétés privées pour tenter d’en trouver (ce serait tellement simple de prendre aux riches…) !

Ces quelques sarcasmes, de bonne guerre, mis à part, on peut dire qu’il s’agit là d’un objet de belle facture qui devrait sans nul doute trouver rapidement son public. En bonus, quelques records et anecdotes : saviez-vous que les Indiens Quechuas ont plus de 100 mots différents pour désigner la pomme de terre et qu’il n’y a qu’un seul cinéma au Suriname ?