C’est un gros ouvrage en l’honneur du professeur François Moureau (spécialiste de l’histoire du théâtre, directeur du Centre de Recherche sur la Littérature des Voyages) que publient les Presses de l’université Paris-Sorbonne, il engage le lecteur dans les méandres des sujets traités au cours d’une longue carrière universitaire. Les très nombreux contributeurs proposent de courts textes sur des sujets aussi précis que variés, des auteurs, des œuvres souvent peu connus ; tantôt histoire littéraire, tantôt histoire de la presse ou du livre. L’occasion d’un voyage dans le temps, principalement du XVIIIe siècle et dans l’espace à la découverte des récits de voyages de l’Amazonie à l’ Annam, du Groenland à la Réunion. La première partie consacrée au théâtre intéressera plutôt nos collègues de lettres. C’est sans doute la quatrième partie sur la littérature de voyage qui retiendra l’attention de l’historien.

En guise d’introduction à ces mélanges une interview de François Moureau retrace ses rapports avec le livre ancien, sa passion de bibliophile, sa carrière universitaire. et en particulier son intérêt pour la littérature de voyages, la presse d’ancien régime et les philosophes des lumières. La liste de ses publications attestent de leur étendue et de leur diversité.

Première partie : Théâtres des XVIIe et XVIIIe siècles.

La dramaturgie et ses langages

Les divers contributeurs de cette première partie nous introduisent dans l’étude des textes et la découverte d’auteurs peu connus.

L’entrée en théâtre ce fait avec Racine et une réflexion sur la notion de personnage central d’Andromaque à Athalie sous la plume de André blanc.

A la fin du XVIIe s. en face du comique triomphant se développe un théâtre à caractère religieux, édifiant et biblique notamment dans les collèges des Jésuites ou au sein de la « Maison de St Cyr » avec des auteurs comme Racine mais aussi Boyer ou Duché de Vancy selon l’article de Charles Mazouer.

Dans le théâtre comique de la même époque JF Regnaud , poète peu connu se distingue par le style : un jeu sur les mots qui a retenu l’attention de Sylvie Requemora-Gros.

Charles Porée, professeur à Louis le Grand a influencé l’œuvre théâtrale de Voltaire comme le montre la contribution de Claire Verly et Manuel Couvreur.

Quant aux Fausses confidences de Marivaux elles sont analysées du point de vue de la structure : une comédie dans la comédie où les seconds rôles commentent les aventures des héros selon Luc Fraisse.

La contribution de Paul Pelckmans montre comment l’Alceste de Molière, ridicule dans le misanthrope, a aux yeux des hommes du XVIIIe s. des vertus très modernes d’homme révolté.

A l’époque moderne la « joueuse » est le personnage de quatre pièces de théâtre que John Dunkley tente d’analyser à l’aide des connaissances actuelles en sciences humaines et en neurosciences :le personnage comme le révélateur des idées du temps sur le rôle de la femme dans la société.

La perception de l’œuvre de Corneille par Wilhem Von Humbolt présentée par Jean-Marie Valentin conduit à une comparaison avec d’autres critiques du XVIIIe s. : Voltaire, Maffei, Lessing.

Métamorphoses scéniques

On se penche tour à tour sur le théâtre de marionnettes dit « des Pygmées » créé à paris en 1676 grâce à des documents du minutier central. L’article de Jérôme de La Gorce nous renseigne sur la nature même d’un théâtre : autorisations et censure, structure des lieux…

Deux personnages, une même passion pour la parodie d’opéra offrent sous la plume de Judith le Blanc l’occasion d’une rencontre avec Fuzelier et Dufresny.

Si la place de la musique et des airs chantés reste marginale chez Marivaux Herbert Schneider analyse leur place dans les divertissements, sorte de parenthèses, d’intermèdes.

Favart, auteur d’opéras comiques qui fut célèbre en son temps et oublié par la suite, doit à Flora Mele un coup de projecteur sur sa pièce en musique : « Des époux ».

La reine d’Orient Sémiramis fut durant un siècle l’héroïne de diverses œuvres théâtrales où elle incarne à la fois la puissance politique et les dérives sensuelles, caractères mis en évidence par France Marchal-Ninosque.

Sabine Chaouche s’intéresse à l’influence italienne de la farce sur les pièces et la mise en scène à la comédie française.

Don Juan, personnage de comédie devient au XVIIIe s. le héros d’un ballet donné à Vienne en 1761. Françoise Dartois-Lapeyre analyse ce ballet, les réactions du public et son influence sur le mythe de Don Juan.

Littérature et Arts

A table chez les fées, un petit tour du côté des conteurs sous le règne de Louis XIV aux côtés d’Oscar Farkoa nous introduit dans leur monde imaginaire, sensuel et gourmand d’une grande liberté pour l’époque.

Jean Dagen traite de l’esthétique rationnelle chez le philosophe Fontenelle et de son influence sur des auteurs dramatiques comme Dufresny ou Marivaux.

Jean-Noël Pascal revient sur les fabulistes du XVIIIe s. à l’ombre intimidante de La Fontaine ; d’Houdar De La Motte, Lebrun … à Florian : de l’admiration à la remise en cause pour l’édification du public et l’éducation des enfants.

Charlotte Desmares (1682-1753) fut non seulement une comédienne mais aussi une collectionneuse dont les choix révélateurs sont analysés par Guillaume Glorieux.

Au delà de ses réflexions politiques et philosophiques Montesquieu fut un bon connaisseur des arts de son temps et tout particulièrement de la musique. C’est cet aspect que révèle l’article de Laurent Versini.

Guillaume Metayer se penche sur le silence de Voltaire quant à la peinture. A partir de l’étude des Épigrammes il montre le quasi refus de décrire les beautés de la nature et des femmes.

Alexandrer Sokalski rapporte les relations entre le Chevalier de Boufflers et Voltaire, le rôle du voyage comme lieu et temps de formation et l’œuvre graphique du Chevalier.

François Claudon choisit de présenter un peintre d’église du Diois Louis Farjon. Il décrit deux séries de peintures qui témoignent d de l’exotisme oriental prisé au XVIIè : le salon chinois de la maison, paroissiale de Die, autrefois demeure d’un avocat et la maison de La Tournelle à Chamaloc. Deux sites à visiter par le touriste de passage en Sud-Vercors.

Nathalie Rizzoni analyse un lot de petits écrans, petits objets en carton destinés à se protéger le visage de la chaleur de la cheminée, représentant des scènes d’une comédie inspirée de La Fontaine : les deux chasseurs et la laitière. De nombreuses représentations permettent de découvrir ces objets du quotidien rarement conservés.

Lumière , Tolérance et Culture religieuse.

Une troisième partie consacrée à la philosophie des Lumières

Jean Balcou nous entraîne dans la Basse-Bretagne du XVIIè grâce au récit de la vie d’une jeune paysanne relatée par un père jésuite. Œuvre sulfureuse, interdite en son temps qui témoigne de l’ambiance religieuse, entre sorcellerie et mystique de la Bretagne à l’époque moderne.

La question de l’âme des bêtes dans la pensée du XVIIIè présentée par Annie Rivara montre clairement comment s’opposent ici les discours religieux et anticléricaux.

Bertram Eugène Schwarzbach observe du côté de Voltaire et de l’Abbé Grégoire les expressions plutôt négatives à l’égard de la communauté juive, et celles encore plus sévères présentes dans les prêches des prêtres et des pasteurs. Un article intéressant sur l’antisémitisme au XVIIIè: textes et actes du  Toleranz Patent  à la pensée laïque de D’Argens.

Marie-Hélène Cotoni analyse un manuscrit du Sermon des cinquante à la fois critique biblique comme le texte imprimé par Cramer de 1762 au quel il est comparé et interventions personnelles du scripteur. Il convient de s’interroger sur l’auteur : Voltaire dans une version première et peut-être complétée ensuite par divers auteurs, la question demeure posée.

Carmen Depasquale nous entraîne sur l’île de Malte au XVIIIè sous les hospices de l’Ordre de St Jean de Jérusalem. « Malte comme un abrégé d’Europe » comme l’écrivait Patrick Brydone en 1775 ( Voyage en Sicile et à Malte) est un lieu ouvert aux Lumières et pour ainsi dire sous influence française.

Christiane Mervaud propose une analyse critique des Questions sur l’Encyclopédie à propos de divers textes de Voltaire sur la critique de la religion et notamment les rapports entre le Dictionnaire philosophique et Questions sur l’Encyclopédie.

Wallace Kirsop présente l’œuvre de A.G. Camus comme censeur entre 1777 et 1789 en particulier en ce qui concerne les ouvrages sur le mariage et ce qui se rapporte aux protestants.

Littérature des voyages

Cette abondante quatrième partie est celle du voyage.

Science, commerce et politique


Philippe Ménard s’interroge sur Marco Polo : Comment au cours de ses voyages a-t-il surmonté le problème de la langue. Si les interprètes existaient déjà au Moyen Age (cours royales, papauté, mais aussi pays musulmans) ils ne sont pas évoqués par le grand voyageur qui semble avoir eu lui-même connaissance de plusieurs langues (persan, mongol, ouighour) mais sans doute pas le chinois.

Les trois récits de voyage de Jacques Cartier édités dès le XVIè ont retenu l’attention de Raymonde Litalien. S’ils n’ont guère convaincu les contemporains malgré l’intérêt des remarques ethnographiques le nationalisme québecois du XIX les fit réapparaître.

Charles De la Condamine en Amazonie : voyage scientifique et attrait pour les mythes indiens. Adriana Cabrera montre comment dans le récit du voyage on passe de la description des Amazones à un regard plus objectif et scientifique qui nos renseigne sur la situation du sous continent au moment de la colonisation .

La Pologne, à la fois proche et lointaine dans la littérature de voyage (1753-1939) sous la plume de Michel Marty. Les relations diplomatiques entre la France et cette région de l’Europe expliquent l’influence de la culture française perçue par les voyageurs sans pour autant masquer la singularité du lieu. Un article entre histoire politique et littérature.

Lise Andries évoque la forme poétique du journal de bord d’un aventurier hors du commun : La Pérouse. Elle présente à la fois les missions qui lui furent confiées et les traces écrites dans le journal de bord entre talent littéraire et informations ethnographiques.

Jean Mondot présente le journal de voyage à travers la France rédigé en 1785 pour ses filles par Sophie von La Roche, protestante allemande. Elle dresse un portrait du pays à la veille de la Révolution, des paysages comme de la société. Ce véritable reportage au sens actuel du mot exprime les rapports qu’elle perçoit entre le roi, la reine et le peuple de Paris. C’est tout l’intérêt de cet ouvrage dont quelques extraits reproduits ici peuvent illustrer un cours d’histoire.

La période révolutionnaire offre à de nombreux visiteurs l’occasion de récits analysés par Huguette Krief. Anglais comme Arthur Young, souvent favorables aux idées de liberté, Russes plus nuancés et même critiques dans des romans polémiques comme les Trois ordres en voyage.

A la fin du XVIIIe les voyageurs aux Mascareignes ne peuvent être insensibles à la question de l’esclavage. Bory de Saint-Vincent et Milbert d écrivent ces réalités. Jean-Michel Racault livre son analyse de leurs écrits et dessins. Il note à la fois une expression de la nature et une représentation des esclaves comme éléments d’une vie paisible, une volonté de compréhension de la société créole.

Roland Le Huenen nous fait découvrir le texte de William Shaler, consul américain au début du XIXe: Esquisse de l’État d’Alger qui fut une source pour les troupes qui débarquèrent en 1830 et marque le début de ce que Ch, R Ageron nomme le « mythe kabyle ».

Au milieu du XIXe Anselme Ricard relate son expérience des terres lointaines. Ce sont ces Lettres d’Australie qui retiennent l’attention de Madeleine Bertaud pour la qualité des descriptions de la vie des immigrés (chercheurs d’or, agriculteurs) mais aussi ses considérations sur le melting-pot et l’évocation de la conquête de la Nouvelle-Calédonie.

Dirk Van des Cruysse aborde avec la frégate Novara les grands voyages scientifiques rappelant que même l’empire austro-hongrois s’est intéressé aux mondes extra-européens. Cet article évoque ce que furent les circumnavigations au XIXe, un texte qu’en Collège on pourrait faire comparer aux traces journalistiques de la course autour du monde de Vendée Globe.

Tania Manca s’interroge sur la façon dont la presse au XIXe traite de l’Afrique, qui furent les journalistes, avec quels objectifs, premiers reportages photographiques.

L’Extrême Orient a favorisé l’émergence de différents discours comme le montre Norbert Dodille à propos de l’Annam au début du protectorat français. Quelques extraits peuvent illustrer un cours sur la colonisation.

Témoigner de soi


Léon l’Africain, conteur est le personnage de cette contribution de Michel Bideaux. Les récits de fondation et les anecdotes de la Descrittione dell’Africa sont ici mis en valeur.

Le XVIe siècle est le temps de la Méditerranée. Aurelio Scetti raconte sa vie de galérien dans un manuscrit découvert à Venise il y a une quinzaine d’années et analysé par Paolo Carile. Écrit pour obtenir sa grâce le récit met en avant les campagnes militaires de la flotte toscane contre les Barbaresques.

Réal Ouellet a choisi une œuvre particulière : l‘Histoire et voyage des Indes occidentales de Guillaume Coppier publiée en 1645. ce colon aux Antilles fait le récit de sa traversée ; il décrit l'(île sur laquelle il s’installe (plantes, animaux) mais aussi les habitants, description pleine de préjugés plus que d’observation. Il explique aussi la vie difficile d’un engagé qui doit rembourser le prix de sa traversée.

En 1785 paraissent les Lettres d’Italie de Dupaty, étudiées pat Philippe Antoine elles se caractérisent par l’expression des émotions de son auteur.

Entre distance et empathie


Marie-Christine Pioffet s’interroge à propos des textes de Jacques Cartier et de Jean de Léry sur la manière dont à l’époque ont été retranscrits les dialogues avec des Indiens et la perception tantôt favorable, tantôt hostile ressentie par le voyageur ignorant du langage de son interlocuteur, entre incompréhension et empathie.

C’est à nouveau la relation en terre brésilienne de Jean de Léry qui retient l’attention de Frank Lestringant, mais ici ce sont les documents iconographiques qui sont présentés avec comme trait dominant la nudité des Indiens Tupinamba, trait qui sera imité par ses successeurs.

Rachel Lauthelier-Mourier nous ramène en Europe avec les figures du Caucase au XVII è. Cette région qui semble mal connue est présentée comme un paradis du moins dans sa partie chrétienne et souvent comparée au monde alpin.

La Description de l’Afrique d’Olfert Dapper éditée à Amsterdam en 1168 donne à Dominique Lanni le sujet de sa contribution. Il nous décrit le réseau d’informateurs utilisé par Dapper et sa volonté de rationaliser les connaissances sur l’Afrique, ses visées géographiques.

Au XVIIIè les récits de voyage sont l’occasion d’une rencontre interculturelle avec un Orient proche (Turquie, Syrie) qu’Irini Apostolou retrouve dans les textes de Volney, Savary, le Comte de Choiseul et quelques autres.

L’Orient c’est aussi Jérusalem où se pressent au XVIIIè les pèlerins notamment ashkénazes dont les récits sont étudiés par Guy Galazka. Après un rapide état des lieux de la situation, il retrouve les itinéraires, les descriptions de la ville et des populations juives.

Sylvaine Albertan-Coppola a été marqué par la description peu valorisante des Groenlandaises dans l’Histoire générale des voyages de Prevost ce qui, à partir de la Continuation de l’Histoire générale de Meusnier de Querlon, la conduit à mettre en lumière ce que ces auteurs disent des caractéristiques d’une société marquée par la séparation des sexes, une description entre altérité et ressemblance.

A la suite de Dominique Bourel on suivra Abel Burja (1752-1816) de Berlin à St Petersbourg dans ses descriptions de la Russie et l’évocation de la place des huguenots.

Un autre voyageur Giuseppe Acerbi nous entraîne en Laponie et en Finlande grâce à l’article de Alessandra Grillo Orlandini. Le récit de ses voyages semblent plus connu par ses éditions anglaise ou française qu’italienne bien qu’étant un des premiers témoignages sur ces régions.

Avec l’œuvre de Dom Raphaël de Monachis, Sarga Moussa ouvre la réflexion sur le mythe des Bédouins. Au début du XIXè s. cet interprète auprès de l’Institut d’Égypte au Caire n’est pas le premier à écrire sur ces nomades, il exprime la vision d’un peuple primitif descendant d’Abraham.

Le monde oriental par sa différence en particulier sur la place de la femme a retenu l’attention des voyageuses, ces dames anglaises qu’évoque l’article d’Alain Blondy Ces épouses de diplomates ont eu la possibilité d’entrer dans une certaine intimité avec les épouses des dignitaires ottomans. Elles décrivent cette société avec leur sensibilité féminine en décalage avec l’expression fantasmée des hommes à propos du harem.

L’historien Jean-Pierre Poussou nous livre sa réflexion sur la littérature de voyage comme source pour l’historien : témoignages sur ces Européens qui voyagent, sur le sentiment d’altérité. Il s’interroge sur l’authenticité et donc la fiabilité des descriptions et des traits ethnographiques rapportés.

Fictions viatiques


Le Mont Liban, haut lieu de l’imaginaire selon Marie-Christine Gomez-Géraud est un point de passage terrestre du pèlerinage vers la Terre Sainte. C’est l’expression du merveilleux qui ressort des récits des XVIe et XVIIe siècles.

Patrick Daudrey évoque l’imaginaire à la fois comique et lunaire chez Cyrano.

Quand Françoise Gevrey recherche le voyage dans les contes merveilleux du XVIIIe elle montre que le mode d’écriture exprime la philosophie des Lumières.

Pour Tanguy L’Aminot la jeunesse est un voyage du moins celle de l’Emile de Rousseau. Pour lui le livre V est une véritable théorie du voyage.

Un autre voyage imaginaire est pressenti par Stéphanie Loubère celui du sentiment amoureux ; la carte du tendre comme allégorie mais aussi les récits de voyage et leurs expériences amoureuses, entre fiction et réalité.

Histoire du livre et de la presse

De bibliophilie en bibliomanie


Jean-Daniel Candaux mous raconte à propos de la bibliothèque de Genève le cheminement étonnant de la vie de Loyola en territoire huguenot.

Philippe Hourcade cherche à connaître d’après les inventaires après décès la bibliothèque de Saint Simon et de là le rapport qu’il entretenait avec les livres.

C’est à la bibliothèque de Charles Collé que s’intéresse Dominique Quéro pour tenter d’en retracer le devenir après la mort de son propriétaire.

Au XIXe la mode de la bibliophilie est éclairée par la rédaction d’un livre : L’amateur de livres présenté par Aurélie Julia qui nous décrit une véritable passion dans la société française.

Fortunes éditoriales


Alain Mercier nous conduit dans le labyrinthe étymologique du mot poissarde.

Sylvie Menant extirpe de la production imprimée du XVIIIe les Esprits d’auteur, véritable anthologie d’un écrivain, livres très en vogue à l’époque et véritable industrie éditoriale.

Les tribulations du manuscrit des Mémoires de Robert Challe nous sont racontées par Jacques Cormier qui en montre tout l’intérêt. Ce texte par les anecdotes qu’il relate offre au lecteur une critique de la société à la fin du règne de Louis XIV.

Nicola Cronk choisit de présenter u texte de Voltaire, un conte en vers Le Rosaire, dans la tradition libertine il aurait été écrit à l’époque de la Régence et bien que qualifié d’impubliable il nous en donne ici une édition.

Jeroom Vercruysse traite de la question du poids de l’édition dans la connaissance d’une œuvre, ici, l’édition de Kehl des textes de Voltaire.

Quant à Catriona Seth elle s’intéresse à la première édition illustrée des Liaisons dangereuses.

Journalisme et littérature


Peut-on avoir été au siècle des Lumières à la fois journaliste et traducteur ? C’est la question que pose Fritz Nies dans sa contribution.

Robert Granderoute analyse en quoi le Journal de Paris de Mathieu Maris (1715-1727) bien que non publié en son temps est bien un journal au sens du XVIIIe au même titre que La Gazette de Hollande ou Le Mercure.

Pour Alexis Lévrier les articles critiques de Voltaire ou Desfontaines à l’encontre de Marivaux sont sans doute le signe d’une méconnaissance de l’intérêt de son œuvre.

Si Voltaire exprime un certain mépris à l’égard de la presse il en fut aussi un lecteur attentif comme le montre Jean Sgard dans le dernier article de cet hommage riche divers.

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