Coop Breizh publie un beau recueil de peintures représentant le pays bigouden. La Bretagne attire les peintres depuis les années 1830. Ceux-ci, dans le sillage des écrivains romantiques, viennent représenter les tempêtes, les petites cités aux allures médiévales et les fêtes de pardon. Le pays bigouden attire peu jusque dans les années 1880. Il a la réputation d’être un « pays rude ». Les peintres lui préfèrent alors Pont-Aven, Douarnenez ou Concarneau. Mais à partir des années 1880, ceux-ci se déplacent pour y découvrir ses paysages et surtout l’originalité des costumes féminins.

André Cariou, ancien directeur du musée des Beaux-Arts de Quimper, spécialiste de la peinture bretonne et de l’école de Pont-Aven, fait découvrir la place originale que le pays bigouden occupe dans la peinture bretonne. Il présente de nombreuses peintures, classées à la fois de manière chronologique et thématique, représentant des scènes aussi variées que le ramassage du goémon, l’habillage du dimanche ou le retour de pêche. Il met à l’honneur des peintres remarquables, connus tels Lucien Simon, Jean-Julien Lemordant ou Mathurin Meheut, et moins connus tels Lionel Floch et Robert Delaunay. Son ouvrage est autant un livre d’histoire que d’art. Un ouvrage qui peut permettre d’illustrer originalement un cours sur la société du XIXe siècle ou du début du XXe siècle.

Jean-Marc Goglin