Comment rendre compte de la tragédie des réfugiés ? Les auteures ont choisi de présenter trois courtes histoires émouvantes sur la question des migrations.

C’est le récit de Toumas qui, fuyant Damas, a voyagé sur le « bateau qui pleure » et s’interroge sur cette demande incessante de papiers pourtant « Le soleil n’a pas de papiers ».

C’est l’histoire d’Atef, jeune Syrien qui n’a pas les mots pour décrire le drame de la guerre, pas plus que qu’Abia une jeune afghane ou Alaeddine qui rêve de son Algérie natale.

Rasha, une ombre sous le niqab, doit nourrir les djihadistes assassins de sa famille.

Un petit recueil d’une grande justesse et plein d’émotion devant ces vies brisées d’enfants.

Ces textes courts peuvent être proposés à des élèves de collège, avec précaution au cycle 3. Les illustrations de Cécile Vallade en noir et blanc sont en complète harmonie avec le texte de Julie Nakache.

Une phrase interpelle : « Qu’est-ce qu’il croit ce type, qu’il va lui raconter sa vie, comme les autres ? Les gosses aux visages défaits sentent la sueur et les vieux vêtements, ils s’humilient devant le professeur, mendient ses sourires ou son approbation. Atef ne lève pas la tête de son cahier ; sans discontinuité, il écrit dans une langue étrangère. »1.

Et si a trop vouloir bien faire l’adulte, l’enseignant se trompait sur l’aide à apporter à ces jeunes exilés ?

Présentation sur le site de l’éditeur

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1Extrait de la Babylone des naufragés, p. 17