Cet ouvrage de la collection « Découvertes Gallimard » est une réédition à l’occasion de la grande exposition du musée du Louvre pour les 500 ans de la mort de l’artiste. Parmi tout ce qui sort sur l’illustre peintre pourquoi choisir un livre de cette collection ? Parce qu’Alessandro Vezzosi est un des grands spécialistes italiens de Léonard de Vinci et qu’il résume aisément en cinq chapitres abondamment illustrés, la vie et l’œuvre si riches du savant.
Léonard voit le jour à Vinci au cœur de la Toscane et de la Renaissance italienne. Enfant illégitime, il ne peut accéder ni à l’université ni à la carrière de notaire comme son père. Si Léonard n’a pas accès aux lettres, il reçoit une éducation près de son grand-père, entre la culture paysanne et artistique.
Dans la Florence des Médicis, le jeune homme entre dans le célèbre atelier de Verrocchio en 1469. Il montre sa singularité avec ses premières œuvres comme L’Annonciation ou Le Baptême du Christ. Nourri de l’humanisme ambiant, Léonard travaille à l’huile et utilise de nouvelles techniques du dessin pour créer le premier paysage d’après nature, le Paysage de Santa Maria della Neve. Il se consacre aussi aux travaux techniques qu’il étudie dans le cadre de l’atelier.
Fort de ses expériences, Léonard rejoint Milan en proposant à Ludovic Sforza dit le More, ses talents d’ingénieur militaire et lui offre ses secrets. Il montre son génie dans les œuvres picturales de la Vierge aux rochers ou de la Cène par ses études sur la lumière. Un premier atelier léonardien est créé par le peintre qui renouvelle le genre du portrait, insistant sur l’intensité psychologique du sujet (Voir La Belle Ferronnière ou La dame à l’hermine). Ses carnets se remplissent de notes et de croquis sur toutes ses recherches. Il échoue dans le projet d’une statue équestre en bronze car le métal sera coulé pour des canons.
En 1499, les Français prennent Milan alors que Léonard recherche des commandes. L’artiste entre au service de leur allié, César Borgia, qui le charge d’étudier les villes et les forteresses de ses domaines. Il entreprend à Florence, en 1503, l’œuvre monumentale La Bataille d’Anghiari.
Quand les Français quittent Milan, Léonard suit le roi de France. Accueilli à Amboise en 1516, le « premier peintre » et « ingénieur et architecte du roi » apporte La Joconde peinte de 1503 à 1506 qui est acquise par François Ier. Le maître meurt au Clos-Lucé en mai 1519.
Cet ouvrage s’achève sur un ensemble de documents et de témoignages à propos des multiples facettes de l’œuvre du maître.
Christine Valdois pour les Clion@utes.