Les aigles de Rome, Livre I. Dans la droite ligne de la mode antique relancée à coup de Gladiator et autres Rome, la BD n’est pas restée en rade. Vous me direz que de nombreux titres s’y sont toujours intéressé, qu’il s’agisse de Astérix, Alix ou encore Vae Victis ! Marini s’est engouffré ici entre deux cohortes de jeunes romaines lascives.

743 urbe condita (11 avant J.-C.). Ce premier album qui a pour but de nous narrer les aventures de deux jeunes hommes devenus frères, Marcus le presque romain et Ermanamer le germain à romaniser en Arminius. Marcus Falco appelé à servir Rome dans la droite ligne de son père, proche de l’empereur. Ermanamer, otage chérusque, romanisé mais ont le destin le conduira à renverser quelque peu celui de nombreux légionnaires au cœur des ombres sinistres de Teutobourg.

Le scénario est ultra classique : deux frères en compétition, pour la force et les femmes, on est loin de l’invention de l’eau chaude. La grande histoire qui se déroule en arrière plan voit le tout jeune empire romain confronté à une Germanie complexe et insaisissable. Si vous connaissez votre Tacite ou les travaux d’un Yann le Bohec, vous voyez d’ores et déjà où nous allons, sur les pas de Varus …

Globalement j’ai passé un bon moment. Le dessin est de qualité, tout comme la colorisation, magnifique. Rome, chaude et glauque, vit avec une certaine fidélité sous nos yeux lubriques car oui, Marini aime le sexe et Rome le lui rend bien. Les femmes sont belles ou immondes, les seins tombent, sont petits ou gros jusqu’à ressembler à des pis de vaches, les verges tombent ou se redressent, ce qui en fait un album qui ne pourra pas être utilisé entre toutes les mains.

Une premier tome de qualité donc, montrant une image de Rome plus cohérente que celle véhiculée par Gladiator ou autres péplum propret des années 50-60. On regrettera peut-être certaines facilités dans les dialogues mais rien de rédhibitoire. C’est clairement en dessous de la série Murena mais ces Aigles valent le détour.

Affaire à suivre …

Présentation auteur

743 urbe condita (11 avant J.C)

« De tous les peuples de l’Empire, les Germains sont les plus braves » aurait pu déclarer Drusus, à qui a été confiée la délicate mission de soumettre les irréductibles barbares de Germania. Le combat terminé, le Prince Sigmar « offre » son fils Ermanamer en otage aux Romains. César confie l’éducation de ce jeune barbare chevelu au fidèle Titus Valerius Falco, qui a justement un fils du même âge, Marcus, qui lui aussi aurait bien besoin d’une éducation digne de ce nom. Entraînement complet et discipline de fer : les deux jeunes garçons affrontent ensemble les terribles épreuves auxquelles les soumet leur entraîneur, ancien légionnaire. Au fil de ces expériences éprouvantes, le jeune Romain insolent et le Germain au sang chaud transforment leur haine réciproque en profonde amitié. Surtout quand ils découvrent ensemble les charmes irrésistibles de la gent féminine…»

 

Pour aller plus loin : utiliser Les aigles de Rome à l’université ?