Les cartes scolaires Vidal de La Blache ont accompagné des générations d’écoliers et d’écolières, depuis les années 1880 jusqu’aux années 1970. Grandes affiches de 1,20m sur 1 m, elles trônaient dans les salles de classe, leurs inscriptions en caractères muraux visibles par tous, jusqu’à l’heure fatidique de l’évaluation. Une fois retournée, la carte devenait muette et c’était à l’élève interrogé de réciter les informations masquées.
Mais pourquoi ces cartes ont-elles tant marqué notre imaginaire de l’école primaire ? Symboles d’une page importante de notre histoire, celle de la IIIe République, elles caractérisent le début de l’école gratuite, laïque et obligatoire, permettant de former les citoyens français. De ce fait, connaître son pays et sa place dans le monde était essentiel, au lendemain d’une guerre qui mit fin au Second Empire.
Par ailleurs, le statut de Paul Vidal de La Blache (1845-1918) a porté le succès de ces cartes. Fondateur de l’école française de géographie, il fait de cette discipline une synthèse entre les sciences de l’homme et les sciences de la nature. Il sera le premier à proposer ce type de cartes, conçues avec l’éditeur Auguste Armand Colin (1842-1900). Le brevet déposé en 1893 ralentira les concurrents.
Dans cet ouvrage pour collectionneur et amoureux des belles cartes « de notre enfance », 20 cartes murales sont réunies. Au dos de chacune, on trouvera une fiche détaillée contenant sa date de première publication, son classement dans les séries, son format, sa caractéristique et un petit commentaire sur sa réalisation et son contenu. Ainsi trouve-t-on : Les cours d’eau français, les départements, la géologie de la France, les villes, l’agriculture en 1885, l’industrie, les provinces françaises, une carte de Paris en 1885, les Antilles et la Guyane, le relief européen, la Belgique physique et agricole, la Suisse, l’Allemagne et la Pologne, les îles britanniques, l’Italie, l’Espagne, l’Asie, l’Afrique,le continent américain et l’Océanie.


